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Warhammer - Le Réveil du Géant, récits par les joueurs

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Message par SPX Spécial Ven 23 Mar 2018 - 21:03

Les héros de la campagne Warhammer peuvent glaner quelques points d'expérience supplémentaires en restituant ici des résumés des différentes sessions de jeux.

Le barème s'élève de dix à trente points selon la qualité du récit.

- 10 PX pour un résumé "télégraphique"
- 20 PX pour quelque chose d'un peu plus développé
- 30 PX pour un récit avec pistes de réflexion

Je corrigerai et rajouterai des images au fur et à mesure. Que la sagacité et la précision guide votre plume !
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Warhammer - Le Réveil du Géant, récits par les joueurs Empty Jour 18 – Départ de Moussillon

Message par Gildor Ven 4 Mai 2018 - 9:01

Que puis-je dire, tellement la suite des évènements coula de source ? Bien sûr que [Sire Charles] choisit de s'occuper du navire des malandrins et bien sûr que ce fut un succès. Néanmoins, les circonstances furent quelque peu surprenantes. De retour au campement pour préparer notre plan d’action, nous eûmes la surprise de voir nous y attendre [Héloïse], la spécialiste en changement de propriété.

Le déplaisir d’[Eloi] était comique à voir, il n’essayait même pas de le dissimuler et l’Halfling semblait y prendre un malin plaisir. Malgré ces taquineries, elle admit avoir besoin de notre aide : des amis étaient prisonniers des Écorcheurs et elle espérait que ce chevalier à la réputation croissante viendrait en aide à la pauvre demoiselle en détresse.

J’admets, une Halfling voleuse et armée de dagues n’est pas la première image qui me viendrait à l’esprit pour cette appellation de conte de fée.

Shallya soit louée, nous allions pouvoir aider des innocents des griffes de ce gang. Sophisme ? Je dois bien l’admettre : je vois mal [Héloise] avec des amis moralement irréprochables et, à part leur nom évocateur, rien n’indiquait que ce gang était pire qu’un autre. Disons plutôt que ces circonstances diminuent mon sentiment de faire un sale boulot. Puisse ma Déesse guider mon cœur, qu’il ne finisse pas corrompu par ce monde.

Le plan était simple, directement inspiré de notre expérience passée avec le seigneur vampire. Grâce à quelques herbes soigneusement sélectionnées de mon herbier, [Bowen] prépara un bon grog qui, par cette nuit glaciale, allait réchauffer les tripes des malandrins avant de leur offrir un sommeil des plus réparateurs. C’est que c’est épuisant, le métier de garde !

Comme je craignais d’être reconnue comme la suivante de [Sire Charles], ce fut cette fois [Héloïse] qui se chargea de la distribution. Qui se méfierait d’une si adorable petite chose ? Les bandits endormis, nous nous séparâmes pour trouver les compagnons de notre voleuse. Ce fut [Eloi] qui eut la main doublement heureuse en les délivrant et surtout en mettant le feu au stock de poudre bien imprudemment laissé à découvert.

Ce ne fut que lorsqu’[Héloïse] surgit de la cale juste avant l’explosion que je compris à quel point le rejeton de nobliau avait la rancune tenace. Un petit coup de dague asséné dans la panique n’a rien à voir avec une tentative de meurtre ! D’autant que [Sire Charles], inquiet de ne pas la voir revenir, avait failli être lui aussi victime de son aveuglement ! J’envisageais sérieusement de laisser [Héloïse] régler leur différend.

Sans surprise, le passeur guettait notre succès et nous fûmes rapidement conviés à nous rendre à la cour du Chevalier Cannibale. Celui-ci tint parole et nous remit [Guido le Beau].

Enfin, notre quête prenait fin et nous allions pouvoir revenir à nos petites affaires personnelles comme, par exemple, sauver le monde…

Hélas, les dieux avaient une nouvelle fois décidé de jouer avec nous. Les Skavens de Moussillon choisirent ce moment pour lancer une attaque décisive contre leur rival ! Pris dans un combat qui ne nous concernait en rien, nous pûmes observer durant l’affrontement l’arme de leur meneur.

Mon estomac me remonta jusqu’aux lèvres et fit trois saltos arrière avant que je pus lui intimer l’ordre de retourner à sa place séance tenante ! Pour ceux qui ont eu le triste privilège de voir des armes issues de la technologie dévoyée des hommes-rats, il ne s’agissait pas cette fois-ci d’un assemblage de bric et de broc semblant, souvent à raison, sur le point d’exploser. J’avais déjà une telle arme, mais dans mes songes. Ou plutôt mon cauchemar révélé par la prophétie. Toute en acier et crachant des projectiles sous forme de jets brûlants de lumière verte ! Hélas, le combat fini, nous ne pûmes garder cet artefact, le Chevalier Cannibale manifesta son vif intérêt et ses hordes de serviteurs putrides ne nous permettaient pas de rejeter sa demande. Nous dûmes donc en rester là.

Heureusement, nous gardions le principal : [Guido] ! Celui-ci paraissait sérieusement perturbé par son séjour dans le royaume souterrain et laissait échapper par moment des divagations. Ou pas.

Cette-fois, ce fut mon cœur qui se mit en repos le temps de deux-trois battements avant que le reste de mon organisme ne lui impose une remise au travail. Ces vers abscons trop familiers… la prophétie ! [Guido] y était lui aussi mêlé !

Je m’étais déjà fait la réflexion que les dieux, ou des puissances plus terribles encore, étaient joueurs, mais là on atteignait le niveau du dieu du Changement en personne. Toute cette quête dans le Moussillon n’était donc pas une perte de temps due au caprice d’un noble offusqué, mais était bien partie prenante du jeu cosmique où nous étions enfermés !

Et cette fois-ci, ce ne fut pas qu’un simple rappel, mais bien la délivrance d’un indice sérieux : comme on pouvait s’en douter, [Guido] avait lui aussi une marque derrière l’oreille. Sauf que, dans un moment de lucidité, il put nous dire d’où elle provenait ! Il se l’était faite dans la forêt de l’Artenois. Étrangement (mais l’est-ce vraiment ?) il n’avait pas de souvenir précis des circonstances, jusque que c’est à partir de ce moment qu’ont commencé les visions.

Enfin, nous n’allions plus être des petits pions passifs ! Nous avions enfin de quoi commencer une réelle enquête !

Et nous laissâmes derrière nous la sinistre ville du Moussillon, en route pour le domaine de [Sire Charles] après un petit crochet pour livrer son colis au duc. Bien sûr, nous aurions pu aller enquêter de suite, mais je rappelle que nous étions accompagnés de la toute nouvelle suite du domaine de la [Claire Lame]. Il nous fallait donc les laisser au château.

Notre retour ne fut pas triomphal, livrer un voleur à la justice seigneuriale n’ayant rien de très glorieux. Néanmoins, le duc fut satisfait et offrit même à [Sire Charles] de nouvelles terres. Celui-ci ne put maintenir qu’à grand peine sa courtoisie : il nous informa plus tard que sa bonne connaissance du terrain lui avait fait comprendre le manque total de considération du duc à son égard : ces terres n’étaient qu’un amas de cailloux sans valeur ! Néanmoins, je l’encourageai à rester optimiste : les nobles pensent souvent en termes uniquement agricole et peut-être que ce terrain regorgeait d’autres ressources, par exemple minières. Petite consolation : je pus obtenir du duc les 500 couronnes (!) nécessaires à l’achat du meilleur matériel médical disponible sur le marché. Shallya soit louée (et me pardonne cette petite pointe d’orgueil), j’allais pouvoir œuvrer avec la pleine mesure de mon talent !

À propos d’argent, notre équipe avait gagné un nouveau membre. Très intéressée par les gains pouvant résulter d’artefacts anciens (ainsi qu’une occasion en or de franchir le cordon sanitaire), [Héloïse] proposa de continuer avec nous. Les talents d’une voleuse manquant à notre groupe, je pouvais voir la pertinence d’accepter son aide. J’espérais juste qu’elle avait bien pris en compte mes avertissements sur la dangerosité de notre quête et qu’un retour en arrière serait impossible.

Quant à [Bertrand], que pour son bien nous avions maintenu dans l’ignorance de nos véritables objectifs, il préféra rester à la cour du duc, comblé par toutes les aventures qu’il avait vécues. Je ne pense pas que [Sire Charles] en ait été conscient, mais il est fort possible que le ménestrel soit son meilleur allié pour redorer le blason familial. À coup sûr, les dames allaient trembler et les seigneurs s’émerveiller aux récits de ce chevalier affrontant sans faillir les serviteurs infernaux !

La mort par pendaison de [Guido] fut aussi pénible que l'on peut s'y attendre. Et ce besoin macabre de faire des exécutions publiques ! Je comprends l'idée d'impressionner le peuple, mais si c'était aussi efficace, nous n'aurions plus d'assassins depuis longtemps et je n'y voyais là que flatterie d'une morbide fascination. Il y a eu tout de même un évènement marquant : [Guido], délirant à nouveau, ne cessait de répéter le mot "Zlatlan". Et je connaissais ce mot : je l'avais lu des mois plus tôt dans les archives de Couronnes ! Une cité dans le lointain continent du sud, objet d'une expédition financée par [Steiner]. Déjà à l'époque je m'étais imposé d'aller lui en parler dès notre retour dans l'Empire, mais en voici une raison supplémentaire !

Après un voyage sans histoire, nous arrivâmes enfin au domaine de la Claire Lame. J’étais bien décidée à nous octroyer quelques semaines de repos. Et par là j’entends sans péril, mais pas sans activité : le château était toujours en piètre état, sauf que nous avions cette fois les moyens humains de rendre les lieux habitables et de relancer son occupation. Quelques temps avec l’esprit uniquement tourné vers les corvées routinières, voilà qui allait faire du bien à tout le monde !

Mais évidemment, cela aurait été trop beau.

À peine deux jours après notre arrivée, [Sire Clotaire], beau-frère et seigneur-lige de [Sire Charles], convoquait ce dernier à venir à sa cour au plus vite. Accompagnant [Sire Charles] dans son obligation seigneuriale, nous eûmes le discutable privilège d’y revoir [Sire Méricourt]. Ce dernier fulminant : sa fille [Camélia] avait disparu, laissant un courrier prétendument envoyé par [Sire Charles]. Rapidement, la vérité se fit jour : bernée par cette missive, [Camélia] était bien imprudemment partie pour Quenelles, une ville au sud du royaume.

[Sire Charles] n’avait pas le choix : son nom ayant été utilisé pour tromper une noble dame, il ne pouvait laisser passer un tel affront. Quant à [Eloi], sa motivation à retrouver sa sœur n’était même pas à mettre en doute.

Une nouvelle fois, nous risquions d’être détournés de notre objectif. D’ailleurs, n’est-ce pas le but final de cet évènement. Et si cela n’était que pour nous ralentir ? Pire encore, [Camélia] s’était-elle bien rendue à Quenelles ? Et si cette missive avait été laissée à dessin pour nous induire en erreur ?
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Message par SPX Spécial Sam 5 Mai 2018 - 22:43

Et un récit qui procure à Gildor trente PX supplémentaires.
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Message par Toritsuma Lun 7 Mai 2018 - 14:28

Warhammer - Le Réveil du Géant, récits par les joueurs Prince10

Le pire, quand vous êtes harcelé par un moustique, c’est quand il y en a plusieurs.

« Blablabla-placard-hihihi-Bras-Blablabla-Ohlekikid’Eloi-Blablabla-hihihi »
Et ça en boucle pendant tout le trajet…
Ce ne sont pas forcément les monstres et autres créatures étranges qui posent le plus de tourments pendant les voyages de quêtes.
« Waf ! Oh je sais plus comment fonctionne mon chien… » « hihihi le kiki d’Eloi »
(Soupirs…)

Nous partîmes de Couronne dès que notre enquête locale prît fin.
Elle nous permit de découvrir que Camélia était partie une semaine plus tôt, guidée par Papincourt, vers l’Est. Ils avaient circulé en charrette pour préférer un bateau plus tard afin de remonter le fleuve.
Difficile de les suivre sur ce chemin et, s’il fallait croire la fausse lettre remise à ma sœur, leur destination étant Quenelles, nous décidâmes de prendre une route plus directe en passant par la forêt de l’Artenois.
Problème : personne parmi la compagnie ne connaissait de route la traversant.
Heureusement, notre moustique principal en avait quelques idées et Héloïse prit la tête du groupe.

Tout allait pour le mieux jusqu’à notre première pause déjeuner.
Deux gigantesques sangliers déformés par le chaos surgirent des bois et attaquèrent aussitôt.
Warhammer - Le Réveil du Géant, récits par les joueurs Pnj_sa10
Ils avaient le cuir solide et nos armes peinèrent à en venir à bout, exception faite de sire Charles et de sa lame magique.
Le soir venu, nous nous organisâmes en trois gardes de deux personnes en exemptant Bowen, préposé au petit-déjeuner du lendemain.

Je pris le premier tour de garde avec Héloïse histoire de la surveiller afin qu’elle n’attaquât pas le camp. Puis je me couchai, la relève venue, pensant à ce que Bowen pouvait nous concocter à notre réveil.

C’est impossible d’avoir une nuit normale avec notre bande d’hurluberlus ailés. Le pire c’est que j’en fais partie.

Nous fûmes tous réveillés par notre prêtresse de Shallya sous prétexte qu’il y avait un esprit de la forêt qui prenait son bain à proximité. Bowen compris. Notre futur petit-déjeuner compromis. Nos heures de sommeil aussi.
Une charmante Dryade, invitait qui le voulait bien à partager son bain dans un petit lac d’eau claire.
Warhammer - Le Réveil du Géant, récits par les joueurs Pnj_dr10
Je m’adossai à un arbre pour me rendormir en guise de réponse. Mes compagnons masculins refusèrent prudemment tandis qu’au contraire, la gente féminine se précipitait à l’eau pour batifoler avec l’esprit de la forêt. Heureusement pour elles, il s’agissait bien d’une Dryade et non d’autre chose aux intentions moins nobles. Nous les retrouvâmes donc bien vivantes le lendemain.

Inutile de vous dire que Bowen se concentra surtout pour ne pas se couper un bras en préparant le petit-déjeuner qui, du coup, se trouva être plutôt sommaire.
Je profitai de cette occupation pour m’éclipser discrètement et prendre un bain normal, sans esprit anormal, dans un lac tout aussi normal. Les moustiques me suivirent.
« Hihihi-bras-hihihi-le kiki d’Eloi » Une fois sorti de l’eau, je poursuivais le moustique principal sur une centaine de mètres en lui jetant des poignées de plantes aquatiques.

La poursuite du voyage nous entraina directement sur une portion très dense de la forêt où la lumière avait du mal à percer. Nous décidâmes de la contourner.
Héloïse fut encore d’une aide précieuse en montant à un arbre afin d’estimer l’ampleur de la zone et déterminer un chemin pour l’éviter.

Ce faisant, nous fîmes une nouvelle halte afin de nous restaurer.
Là encore, certains d’entre nous firent la rencontre d’un nouvel esprit de la forêt – un homme-arbre – qui semblait mécontent de notre arrivée. Heureusement, nous nous contentions de manger nos provisions de voyage et n’avions pas pris l’option de cueillir ou de chasser quoique ce soit dans la forêt. L’esprit raconta une étrange histoire d’hommes-serpents venus jadis raccompagner ici un homme qui partit vers le nord. Les créatures reptiliennes étaient arrivées là comme sorties de nulle part.
Nous notâmes cette histoire sans pouvoir en faire davantage pour le moment.
L’information serait peut-être utile plus tard.

La zone touffue évitée, Héloïse nous indiqua apercevoir à l’horizon une fumée au-dessus de la cime des arbres. Cela nous fit, un bon point de repère, une future étape pour notre voyage et un prochain espoir de retrouver la civilisation.
La civilisation nous croisa beaucoup plus tôt et elle était assez dérangée. Mentalement.
Des faux prophètes en guenilles, devisaient sur la date exacte de la fin du monde tout en montrant d’inquiétants signes d’amnésie chronique.
Warhammer - Le Réveil du Géant, récits par les joueurs Flagel10
Je leur demandai s’ils étaient intéressés par la vente d’une Halfling ayant très peu servi, mais ils oublièrent assez vite ma question.
Dans leur délire, toutefois, l’un d’eux mentionna une « tête de serpent » qui faisait étrangement écho à l’histoire racontée par l’homme-arbre plus tôt. Étrange.

Nous continuâmes en direction de la fumée aperçue au-dessus des arbres. Il s’agissait d’une grande auberge où nous pûmes faire halte et y laisser les chevaux. La tenancière répondit à quelques-unes de nos questions sur les nouvelles de l’endroit tout en nous servant du chevreuil en plat principal. Nous en profitâmes pour prendre les six dernières chambres libres, Héloïse et Solveig en partageant une. Bowen, Charles, Judy, Magnar et moi eurent le privilège de dormir seuls.
Je pris un bain… : « Bzzz ZZzzzz zzzz… hihihi – bras – placard – hihihi – le kiki »
Seulement voilà. Nous eûmes à refreiner notre bonne humeur rapidement car en lieu et place d’une auberge accueillante nous étions victimes d’une vaste illusion contrôlée par une créature maléfique du nom de « déréliche ».
Le cri de douleur déchirant de Judy nous réveilla en sursaut. J’attrapai mon épée et, dans le plus simple appareil, me précipitai vers la chambre de notre prêtresse de Shallya.
Certains de mes compagnons plus proches de sa chambre étaient déjà à l’œuvre. Quand j’arrivai, le premier coup porté à la créature la fît comme s’évanouir. Il n’en restait rien. Magie ? Illusion ? Bowen se concentrait pour en localiser la source.
D’autres assaillants surgirent des chambres et de l’escalier menant au rez-de-chaussée.
Le combat s’engagea. Solveig intercéda auprès de ses dieux et m’octroya une bénédiction qui, je le sentais, me donnait une vigueur surnaturelle me faisant le plus grand bien. Nous abattions nos assaillants alors que notre chevalier tardait à répondre présent. Alors qu’il s’engageait enfin au combat, un cri retenti derrière moi. Héloïse gisait au sol à la merci d’une créature illusoire qui venait de la terrasser. Personne ne tue le moustique principal à part moi ! Je me portais à son secours mais n’arrivais pas à occire derechef la créature qui en profita pour me blesser. Heureusement, la bénédiction de Solveig me fit tenir bon et nous eûmes raison de l’assaillant.
Dans un dernier assaut contre nous, de nouvelles créatures surgirent par l’escalier. Parmi elles se trouvait l’aubergiste. Il succomba aux coups de Charles et Bowen.
Sa mort fit instantanément cesser les illusions. La grande et accueillante auberge fît alors place à de vieilles ruines sans âge.

Encore une terrible nuit en forêt de l’Artenois. Mais nous n’étions plus très loin à présent de sa lisière sud et de Gisoreux notre prochaine étape.

Le calme revenu, j’eus une étrange sensation. Celle d’oublier ce que je faisais là et le but de notre entreprise. Serais-je la proie du maléfice qui touchait les prophètes fous rencontrés auparavant ? La forêt en était-elle la source ? Cela inquiéta Judy et Bowen qui essayèrent de trouver des réponses dans la magie qui nous entourait. La forêt avait un lien avec la marque qu’ils possédaient derrière l’oreille. Était-ce un autre de ses effets ?
Charles me fit alors part qu’il serait de bon aloi de consulter un érudit en forêt de Châlons. Il pourrait nous dispenser son savoir sur les « Anciens » qui seraient peut-être derrière de nombreux mystères nous concernant – la clair-lame elle-même serait un de leur antique objet et Charles un lointain descendant.
Ainsi, plutôt que de prendre la direction de Montfort, il faudrait prendre au sud en direction de la Bastogne. Difficile de dire si cela représentait un réel détour vis-à-vis de notre première option de voyage. L’avenir nous le dira.
Mais auparavant, Gisoreux nous offrira gîte, couvert et un grand marché où nous pourrions bénéficier d’articles de qualité afin d’améliorer notre équipement.

Depuis l’attaque de l’auberge, où nombre d’entre nous furent blessés et soigné par Solveig et Judy, mes deux moustiques personnels s’étaient tus.
Héloïse me fit remarquer que j’étais intervenu pour la sauver. Je démentis formellement : évidemment, seul le hasard aurait pu conduire mes pas à cet endroit et à ce moment précis. Mais l’heure était plus morose qu’à l’accoutumée et mes paroles sonnèrent creux. Nous avions tous failli périr dans ce terrible piège.

Notes pour ma sœur n°9 : Nous enquêtâmes sur ton départ de Couronne et il fut vite clair que Papincourt t’avait mené vers l’Est par le fleuve. Afin d’essayer de vous rejoindre plus tôt, nous prîmes la décision de couper directement par la forêt de l’Artenois. Les bêtes de cette forêt maléfique étaient velues et toutes mouillées ce qui fit trembler d’effroi Héloïse et Solveig. Heureusement, Charles mit fin à la panique alors que, muni de son armure, il s’extirpait des eaux noires du lac.


Dernière édition par Toritsuma le Mar 8 Mai 2018 - 10:25, édité 1 fois
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Message par SPX Spécial Mar 8 Mai 2018 - 10:02

Un récit tragique où il devient difficile de dénouer le vrai du faux, où la psyché de notre narrateur est sérieusement mise à mal par la folie montante du Vieux Monde corrompu par la maladie et le Chaos.

...

(Sérieusement : la prochaine étape sera sans doute une course-poursuite avec le Yakiti Sax de Benny Hill.)

Quoi qu'il en soit, j'octroie à Toritsuma trente points, avec un petit bémol : c'est bon de rire, mais attention quand même à ne pas trop pipeauter le MJ pendant la partie Evil or Very Mad
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Message par Toritsuma Mar 8 Mai 2018 - 10:28

SPX Spécial a écrit:c'est bon de rire, mais attention quand même à ne pas trop pipeauter le MJ pendant la partie Evil or Very Mad
Pas de souci, je me ferai plus discret.
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Message par Gildor Sam 7 Juil 2018 - 21:04

Jour 18 – Diplomatie sylvaine

Laissant la charge d’organiser la restauration du domaine à sa sœur, [Sire Charles] reprit la route, entouré de ses fidèles compagnons. Le voyage vers Quenelles nous laissait une possibilité d’enquête intéressante : nous devions traverser la forêt de l’Artenois, lieu où [Guido] avait eu son contact avec la prophétie, quelle que soit la forme de celui-ci.

Certes, il n’y avait pas de route bien définie, mais pour une fois c’était plutôt un avantage : ne pas respecter les sentiers battus allait peut-être nous permettre de rencontrer des habitants civilisés de cette forêt pour les interroger.

Et nous fûmes servis !

D’abord un échantillon d’animaux de compagnie avec deux sangliers corrompus par le chaos, sans surprise simple formalité pour mes compagnons, [Sire Charles] en tête ! La nuit venue, nous respectâmes la plus élémentaire des prudences en installant des tours de garde. Et ce fut pendant le mien que j’entendis une voix féminine m’appeler pour me joindre à un bain nocturne.

Oui, pas le genre d’invitation à laquelle on s’entend en pleine nuit au cœur d’une forêt sauvage, fut-ce à côté d’un lac !

Craignant un piège, je n’osais sortir du cercle du campement jusqu’à apercevoir celle qui me hélait ainsi. Une dryade ! Mes quelques connaissances sur ces créatures me rassurèrent immédiatement : ces charmants esprits de la nature apparaissant sous la forme de jeune fille à la peau de chlorophylle ne se montraient hostiles qu’en cas d’attaque contre l’arbre qu’elles avaient élu. Ne pas répondre à son invitation serait une faute diplomatique.

Réveillant mes compagnons, je pris le risque, accompagnée de [Solveig] et d’[Héloïse], de piquer une tête dans l’eau fraîche. Hélas, la dryade ne savait rien d’intéressant, et nous n’étions pas plus avancés lorsque nous repartîmes le lendemain matin.

Ce fut à notre halte suivante que je pus obtenir quelque chose.

M’éloignant imprudemment du campement pour cueillir quelques herbes médicinales, je me retrouvai confrontée à un esprit de la forêt qui n’appréciait pas de me voir piétiner ainsi son territoire. Un arbre s’anima, prenant figure humaine, ses branches pointues comme des lances pointant vers mon visage.

S’il n’avait pas parlé pour me demander ce que je faisais là, j’aurais sans doute succombé à la peur et tenté de fuir. Heureusement, je pus me raccrocher à cette bribe de civilité et garder mon sang-froid.

Réussissant à rassurer l’homme-arbre sur nos intentions pacifiques et respectueuses de son territoire, j’osai lui demander s’il n’avait pas vu quelque chose d’étrange ces derniers temps. Sa réponse fut des plus surprenantes : des hommes-lézards étaient récemment venus ! Surgis de nulle part, ils avaient déposé un être humain évanoui et avaient disparu de la même manière. L’homme s’était ensuite relevé en titubant et éloigné vers le nord. Quand cela s’était-il passé ? Hélas, le temps n’a pas la même signification pour lui : par récemment, il fallait comprendre un an plus tôt, bien trop tard pour suivre une piste.

Un lien avec notre quête ? Et bien oui : d’après l’homme-arbre, je portais moi-même la même impression diffuse que l’homme, comme une odeur magique, un reste de ce contact avec cette étrange civilisation.

Revenant au campement, je fis part de ma découverte à mes compagnons et donnai libre cours à mes réflexions.

Les hommes-lézards ! Pour le peu que j’en savais, ils composent une peuplade des plus hostiles, tuant à vue leurs infortunés visiteurs. Et surtout, ils prétendaient être les serviteurs des Anciens, leur civilisation remontant aux premiers jours de notre monde ! Voilà qui semblait parfaitement cohérant : si les Anciens étaient de retour, quoi de plus naturel que de revenir vers leurs gens ? En admettant que ceux-ci ne se soient pas sentis pousser un besoin de liberté, ils seraient la première étape pour reconquérir ce qu’ils considèrent comme leur monde.

Ils devaient s’y prendre ainsi : enlever des voyageurs en quelques endroits précis reculés et isolés, comme cette forêt, à l’aide de portails de téléportation ou équivalent, leur faire subir je ne sais quelle magie pour leur fourrer la prophétie dans leur tête et revenir les remettre ici.

Sur ces réflexions, nous continuâmes notre périple. Il fut riche en rencontre surprenantes : un groupe de flagellants ignorant pourquoi ils étaient dans la forêt, et un piège sous la forme d’une accueillante auberge.

Je me perds encore en conjectures sur ce dernier : à la lisière de la forêt se tenait cette auberge où nous fîmes halte pour la nuit. Les autres voyageurs compris, elle comptait une dizaine d’autres personnes. Et pendant la nuit, celles-ci profitèrent de notre sommeil pour tenter de nous attaquer, et ce alors même que nous avions respecté la prudence de nous barricader.

Nos opposants apparaissaient et disparaissait à volonté, jaillissant des recoins les plus surprenants. Bowen tenta bien de situer d’où ils tenaient leur puissance, mais rien à faire. C’est comme si l’auberge elle-même nous agressait. Heureusement, ces êtres n’étaient pas de grands combattants. Ils devaient avant tout compter sur l’effet de surprise et la peur. A chaque coup que nous leur infligions, ils disparaissaient définitivement et finalement l’évaporation du dernier mis fin à l’illusion de l’auberge, dévoilant ce qui n’était plus que des ruines depuis des années.

Des ruines hantées, des êtres surnaturels ayant investi les lieux, un reste de magie de la tempête du chaos… ? Saurai-je un jour la nature de ce qui a tenté de nous tuer.

Nous passâmes le reste de la nuit en un bivouac improvisé. Le jour levé, [Sire Charles] nous fit une surprenante déclaration : son père lui était apparu pendant ses songes et lui avait conseillé de nous rendre à la forêt de Châlons pour y rencontrer [Aughra].


Dernière édition par Gildor le Lun 9 Juil 2018 - 13:45, édité 2 fois
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Message par SPX Spécial Sam 7 Juil 2018 - 21:13

Et donc, un bonus de 30 points d'expérience pour Gildor !
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Message par Gildor Mer 26 Sep 2018 - 13:56

Suivant les instructions de son père, Sire Charles regarda la carte et vit que la forêt de Châlons était légèrement à l’ouest de Quenelles. Cela n’allait donc pas être un grand détour et nous allions pouvoir faire étape à la ville de Bastogne, juste à côté.

Alors que nous quittions la forêt, nous fûmes interceptés par une troupe de cavaliers en armes, envoyés par Sire Méricourt, père de notre compagnon Éloi. Ce dernier reçut pour ordre de nous quitter pour se joindre à cette troupe et prendre une autre route vers Quenelle. Il ne pouvait rejeter cette injonction et nous fîmes nos au-revoir.

C’est alors que se détacha de la troupe un homme qui se présenta comme Frère Gontran, et qu’il désirait, sur souhait du seigneur Méricourt, se joindre à nous.

Warhammer - Le Réveil du Géant, récits par les joueurs Frzore11

Le marteau, les symboles… Douce Shallya, un Sigmarite ! Je priai ma Déesse, invoquant sa patience et sa bonté, dont j’allais avoir bien besoin.

C’est sans autre rencontre que nous arrivâmes à Bastogne, petite ville défendue par son château. Et il y en avait bien besoin. D’après les rumeurs circulant en ville, les raids des Orques de fer ne cessaient de s’intensifier, montrant même des stratégies révélatrices de la présence d’un chef à l’intelligence plus élevée que la moyenne de ces énormes brutes vertes.

Louée soit Shallya, jamais je n’avais été encore confrontée à ces êtres ne vivant que pour le massacre, allant jusqu’à s’entretuer faute d’autres cibles de leur rage. Et il semblait bien parti que je comblasse très prochainement cette lacune ! Enfin, au moins dois-je reconnaitre que leur but de destruction continue est d’une simplicité reposante comparée à la perversion des servants du chaos.

Par orgueil digne d’une servante de Slaanesh (coucou Alfie), je tentai de faire une démonstration de chant pendant une cérémonie de la religion locale, mais Shallya n’était manifestement pas d’accord et m’infligea une petite humiliation et ma prestation fut plutôt lamentable. Il faut dire qu’une démonstration d’orgueil dans la chapelle de l’Humilité n’était pas la meilleure idée de la journée.

Oui, petit point touristique : cet endroit n’était ni plus ni moins qu’un haut centre de pèlerinage et de recueillement pour les adorateurs de la Dame du Lac. Non vraiment, pas ma meilleure idée…

Notre petite troupe ayant fini ses affaires d’étape (Le tavernier peu habitué aux Nains va se souvenir longtemps du passage de Magnar), Sire Charles nous mena dans la forêt de Châlons pour y rencontrer Jocelyne, femme éprise de savoir dont ses contacts nobles en ville lui avaient parlé pour trouver Aughra.

Nous n’eûmes pas à aller bien loin sur les sentiers, Jocelyne semblait attendre notre venue.

Warhammer - Le Réveil du Géant, récits par les joueurs Pnj_jo10

Image classique de la vieille ermite sage, elle se révéla méfiante pour nous mener à Aughra, mais nous fit entrer chez elle. Je fus stupéfaite par l’étendue de sa pharmacopée : les plantes les plus précieuses étaient là, tranquillement exposées dans des bocaux comme s’il s’agissait de simple décoction contre le rhume ! Je sentis un immense respect naître envers elle et l’espoir qu’un jour je pourrai atteindre un tel niveau !

Sire Charles, son noble esprit toujours aussi incapable de la moindre dissimulation, annonça sans ambages qu’il suivait la voie de son père. Jocelyne accepta donc de le mener à Aughra, à la condition que nous acceptions tous de boire une potion de son cru.

Évidemment, Sire Charles n’hésita pas une seconde et quant à moi j’étais bien trop curieuse pour reculer. Mais ce ne fut pas le cas de tous, en particulier de notre nouveau compagnon Sigmarite, ni le Nain qui lui faisait aveuglément confiance – les Sigmarites et les Nains se vouant un respect mutuel depuis l’Unification de l’Empire. Et j’avoue que ce ne fut pas sans un certain plaisir que je le vis s’écrouler brutalement, plongé dans un profond sommeil, suivi de près par Magnar. Et de comprendre immédiatement : Jocelyne nous avait fait boire un remède, car nous étions déjà empoisonnés. Elle confirma ma pensée en précisant qu’elle avait agi par les fumées se dégageant de l’encensoir posé sur la cheminée. Habile, il faudra que je m’en souvienne.

Laissant nos ronfleurs, nous nous rendîmes au bord d’un lac où devait se trouver Aughra. À ce stade, je m’attendais à un esprit de l’eau ou de la nature. Erreur.

Aughra était une dragonne, aussi grande qu’une maison…

Warhammer - Le Réveil du Géant, récits par les joueurs Pnj_au10

Il me fallut quelques secondes pour reprendre contenance et ne pas céder à la panique que je ressentais dans mes jambes flageolantes. Jamais je n’aurais imaginé faire face un jour à si formidable créature, ultimes représentants de temps immémoriaux. Heureusement pour ma santé mentale, Aughra tourna son attention sur Sire Charles, l’avertissant qu’il allait haïr la réalité sur la déchéance de son père. Et Sire Charles ne flancha pas.

Alors, la dragonne parla.

Plongés dans ses souvenirs, nous vîmes l’effroyable. Sire Gildas, notre ennemi en fuite, n’était pas le noble avide de puissance profitant de la technologie des Anciens. Non. C’était un Ancien. Pire encore, il était à l’origine de la création de la race des Skavens.

Ainsi, ces êtres arpentaient toujours le monde et, dans leur quête de reprendre ce qu’ils estimaient être à eux de plein droit, menaçaient maintenant son intégrité. Car il n’était pas le seul : Aughra était persuadée que la Dame du Lac elle-même était également une Ancienne profitant de la naïveté des humains pour se faire passer pour une divinité.

Le cœur torturé d’appréhension, je me tournai vers Sire Charles, m’attendant à voir son esprit succomber face à une telle révélation, comme il était arrivé à son père. Ou bien allait-il rejeter les paroles d’Aughra ? Mais une nouvelle fois, il montra qu’il était avant tout un Chevalier. Aux allégations de la dragonne, il répondit qu’il n’avait que faire des origines de la Dame du Lac. Que ce qui lui importait, c’était les valeurs pour lesquelles il se battait, et non leurs origines ou leur but. Car il les avait fait siennes en un seul credo : protéger les faibles.

À ces paroles, je crus entendre une musique divine. Et l’évidence me frappa. Je me souvins de son souci pour mon âme à notre retour du palais de Slaneesh. Je le revis se dressant face à la chevalière infernale pour protéger ses gens. Et toujours cette âme pure, à l’innocence refusant de succomber à la noirceur de ce monde.

Comment avais-je pu voiler aussi longtemps mon cœur ? Shallya miséricordieuse, moi, la rebelle, la savante, l’hérétique, me voilà dans le rôle sorti des plus ridicules ouvrages de la littérature romantique : la demoiselle amoureuse du chevalier.

Ses révélations faites, Aughra voulut prendre congé, mais dans un sursaut, j’osai l’arrêter. Aurait-elle la clef de mes visions, de ma marque ? Pouvait-elle nous éclairer sur la prophétie. Mais elle ne savait rien à ce sujet. Me remémorant ce qu’avait ressenti l’homme-arbre à mon contact, je l’implorai de sonder mon esprit.

Et elle accepta.

Dans un déchirement de réalité que je fus seul à entendre, je revis la scène de ma tentative d’évasion du vaisseau de métal avec le capitaine Ludviksson. Mais il n’y avait là rien que je ne sache déjà. Interrogeant mon inquisitrice, je lui demandai dans quel but elle me remontrait cette vision.

Et ma réalité s’effondra : ce n’était pas une vision, mais un souvenir. Et cela remettait absolument tout en cause.

J’avais donc été bel et bien était enlevée pour subir l’implantation de la Prophétie, mais pas seulement. Mon identité même avait été violée. Je ne pouvais plus faire confiance à ma propre mémoire. Et depuis quand ? A partir de quel moment de ma vie mes souvenirs ont-ils été tronqués ? Et dans quel but ? Et en quelle quantité ? Ma vie entière n’était-elle qu’un mensonge ? Ou bien n’était-ce que les quelques jours de mon enlèvement qui m’avaient été retirés ? Quelle était l’implication de Ludviksson ?

Sur le chemin du retour, toutes ces questions ne cessaient de rebondir dans mon esprit tourmenté. Et alors que nous établissions le bivouac, j’eus une idée : le retour de ce souvenir montrait que le processus truquant ma mémoire était imparfait.

Alors je me mis à l’écart et priai, encore et encore. Les réponses étaient là, quelque part, cachées dans les tréfonds de mon esprit mutilé. J’implorai Shallya de me donner la force de briser ce mur impitoyable. Mais seul me répondit un craquement, un hurlement. Était-ce un avertissement ? Cette zone d’ombre qui me suppliait de ne pas l’éclairer ? Mais je n’en avais cure et je hurlai mon dépit dans la nuit.

Mes compagnons accoururent, choqués de me voir dans un état pareil. Mais je ne les voyais pas, je ne les écoutais pas. Je n‘avais maintenant plus qu’une seule idée, une seule solution. Me lancer dans une quête des plus folles. Aller à la rencontre des Hommes-lézards qui m’avaient fait ça.

Il n’y avait aucun doute qu’ils me tueraient pour cette audace, mais mieux vaut cela plutôt que vivre dans un mensonge. Et je n’avais aucun doute : ils me devaient une réponse…
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Message par SPX Spécial Mer 26 Sep 2018 - 18:54

On ne peut pas dire jusqu'où ira notre brave prêtresse pour le moment, mais je peux vous dire que Gildor gagne trente points d'expérience supplémentaires, ce qui fait qu'il arrive à 370 points à dépenser, pour un total de 5070 PX.

N'oubliez pas que vous pouvez dépenser vos points, vaillants héros ! Vous avez tous de quoi acheter quelques promotions, d'après mon document.
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Message par Phoboros Ven 26 Oct 2018 - 21:27

* Nous arrivons dans Quenelles, où nous sommes accueillis par la famille Millet (dont nous avions sauvé une représentante d'une attaque d'Orques). Ce sont des nobles désargentés ayant subi les foudres du Marquis Guy de Voulpre, un noble à la grande influence (le Duc Tancrède II étant sénile, le duché est dirigé dans les faits par un conseil de 9 échevins) qui avait courtisé dame Adeline Millet.
Pendant le repas, il nous apprend que des enlèvements de jeunes filles ont lieu dans la cité depuis un peu moins d'un mois. Nous soupçonnons le lien avec notre propre quête.
* Le lendemain, tour de la ville pour interroger (entre autres) la Mère Omphale d'Athénée (Mère supérieure de Verena, déesse impériale) et Mère Lydie de Shallya, sans réel succès.
Par contre, nous avons la bonne idée de prendre un bac pour passer plus rapidement d'une île à l'autre (la cité compte en son centre de petites îles du fait d'être traversée par un fleuve). C'est sans compter sur de petits nobliaux bercés trop près du mur qui se sont amusés à réquisitionner les catapultes de défense de la ville pour rivaliser dans le tir sur embarcations de passage. Nous avons eu tôt fait de les corriger, notamment ce petit prétentieux de Rodolphe de Malavoy, même si je ne doute pas qu'il nous faudra les rosser à nouveau très bientôt.
Nous avons également assisté à des débuts de rébellion du côté de la communauté naine de Quenelles, qui s'est sentie insulté et exploitée dans la construction d'un barrage.
* Enfin, nous allons à la rencontre du duc Aymé de Lorme (le titre « duc » n'est qu'honorifique pour lui), dont la propre fille a été enlevée. Il nous engage pour enquêter sur les disparitions récentes et nous donne les adresses de trois familles nobles de la ville dont une fille a été enlevée. En allant enquêter sur chacune des trois localisations, nous remarquons que les enlèvements sont réalisés par une personne compétente (en combat, en furtivité, mais aussi en usage de somnifères), et que toutes les victimes sont très jeunes et rousses.
La jeune Gervaise Millet a donc des chances d'être la prochaine victime.
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Message par SPX Spécial Ven 26 Oct 2018 - 21:55

Pas mal, comme résumé, mais un peu court. J'ai connu mieux de la part de Phoboros.

Cela lui donne vingt points d'expérience supplémentaires. Pour des totaux de :

Points en réserve : 240
Points au total : 4140

Donc, tu peux acheter deux promotions. On fera une tournée d'augmentations avant de commencer la partie dimanche.
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Warhammer - Le Réveil du Géant, récits par les joueurs Empty Jour 20 – Une ville malade

Message par Gildor Ven 26 Oct 2018 - 22:05

Quelques jours plus tard, nous arrivâmes enfin à Quenelles. Dominant la ville, nous pûmes voir à quoi elle ressemblait. Une petite zone au nord pour la noblesse, coupée du reste de la ville par le fleuve ponctué de quelques iles composant, avec la rive sud, le quartier populaire. La zone bourgeoise avec ses docks fermait la ville au sud. Il était tard et, malgré les apparences, nous étions encore loin de la ville. Nous décidâmes donc de passer la nuit dans une petite auberge qui nous tendait les bras, ultime halte avant la tempête qui nous attendait.

Pourquoi parler d’une si simple anecdote ? Car Solveig, en bonne prêtresse de Rhya, voulut prier avant d’entrer dans la ville. Enfin, elle avait surtout envie d’une petite baignade nocturne. Et cette fois-ci, pas de Dryade. Non, seulement une Licorne.

Warhammer - Le Réveil du Géant, récits par les joueurs Animal10

Qui lui parla. Hélas, rien de bien utile : elle se contenta de répéter la prophétie que nous connaissions déjà. Rien de nouveau donc. Ou plutôt si : l’important n’était pas le message, mais sa messagère. Ainsi, la prophétie se faisait de plus en plus forte. Comme je vois mal des Hommes-lézards capturer une Licorne, esprit de la forêt, cela montrait que la Nature elle-même se préoccupait de cet évènement.

De plus, nous étions interceptés dans une quête a priori sans rapport, une simple histoire de fugueuse. Cela signifiait-il qu’en réalité nous étions toujours sur le chemin tracé par la prophétie ? Même si j’étais parvenue à ma calmer depuis ma tentative ratée de briser la barrière de mes faux souvenirs, ma frustration ne cessait d’augmenter : quand donc allions nous cesser d’être les jouets de forces manipulatrices ? Allions-nous réussir à reprendre la main sur notre destin, ou étions-nous condamnés au rôle de marionnettes ?

À ce sujet, il fallait que, dès mon retour dans l’Empire, je reprenne contact avec Ludviksson. Lui et ses gens étaient dans mes souvenirs voilés. Cette scène où il me délivre d’une prison de verre liquide, cette course dans le vaisseau de métal… L’explication la plus simple était que Ludviksson et moi-même, comme tant d’autres, avions été enlevés. Mais quelque chose d’inattendu s’était produit et Ludviksson avait pu tenter de s’échapper. Le saccage de ma mémoire montrait que nous avions échoué et renvoyés suivant leur procédure habituelle. Mais par un étrange coup du sort, nous nous sommes de nouveau rencontrés chez Steiner. Son absence de réaction à mon  égard montre que lui aussi a eu la mémoire truquée, et il ne pourra donc rien m’apprendre. Mais à nous deux, et peut-être aussi avec l’aide des mages d’Altdorf, peut-être pourrions-nous réussir à briser les murs emprisonnant nos esprits.

Accompagnés de Gervaise Millet, nous entrâmes directement dans le quartier noble.

Warhammer - Le Réveil du Géant, récits par les joueurs Pnj_da10

Ah oui, j’avais oublié : nous avons eu la joie discutable de rencontrer son convoi attaqué par des Orcs. Mon premier contact avec cette race ne vivant que pour la destruction. Et hélas certainement pas le dernier. Ces belliqueuses créatures n’avaient aucune chance face à mes compagnons, et apprenant que la petite noble revenait d’une affaire familiale pour retourner chez elle à Quenelles, nous décidâmes naturellement de l’accompagner. Un chevalier se mettre en service d’une enfant innocente de douze ans, pensez bien qu’elle n’allait pas refuser !

Nous fûmes reçus dans une modeste maison relativement à l’écart. Habituée au style de vie de la noblesse, je notai rapidement qu’ils n’avaient aucun serviteur, le couple noble faisant eux-mêmes tous les services. D’un côté je pensais que cela ne pouvait pas leur faire de mal, de l’autre cela montrait une certaine déchéance sociale. D’ailleurs, pendant le repas, nous en eûmes confirmation : les Millet étaient au ban de la société noble.

Dame Adeline Millet était une grande femme davantage usée par la peine que par les années. Quant à son mari, Sire Flavien Millet, l'amertume semblait prendre dangereusement le pas sur l'idéalisme du chevalier.

Warhammer - Le Réveil du Géant, récits par les joueurs Pnj_da11  Warhammer - Le Réveil du Géant, récits par les joueurs Pnj_si10

Malgré les questions osées de Solveig, nous n’en sûmes guère, seulement qu’ils s’étaient attiré l’inimitié du Marquis de Voulpre, gouverneur de la cité.

Nous apprîmes également que la ville fonctionnait avec un conseil de neuf personnes, nommés échevins. En voici la liste avec les commentaires des Millet :

- Marquis Guy de Voulpre, gouverneur, qui se distingue par une interprétation très personnelle de la loi.
- Duc Aymé de Lorme. Arrivé à Quenelles il y a trois ans, fidèle de Verena, il s’est juré de « faire le ménage » dans la ville, et ce n’est pas le travail qui manque.
- Comte Maxence de la Fenouillère. Un très gros propriétaire terrien de Quenelles, qui suit docilement la direction du gouverneur, pourvu que ça lui rapporte de l’argent.
- Baron Hurain de Cagagnac, une brute qui prend plaisir à faire des descentes dans les îles avec des spadassins pour se défouler sur les pauvres.
- Vicomte Léandre de Voujor. Un débauché notoire qui passe beaucoup de temps dans les théâtres et les « établissements spécialisés ».
- Sire Gwenaël d’Arceau, capitaine de la garde. De Voulpre l’a installé à ce poste dont il assure les fonctions avec brio.
- Maître Jehan Frochant, parfumeur. Un roturier expert dans son art, ce qui a fait de lui le fournisseur de pratiquement toute la noblesse de Quenelles, et donc un homme très riche et très prisé.
- Maître Olier Grumaud, oiseleur. Élu deux ans plus tôt avec Aymé de Lorme, il a créé une mode grâce à ses oiseaux dressés.
- Mère Omphale d’Athénée, grande prêtresse de Verena. Son culte survit tant bien que mal malgré le détachement progressif des habitants de Quenelles envers la religion. Mais depuis l’arrivée de De Lorme parmi les échevins, elle serre les dents et se montre plus hargneuse que jamais.

À part la surprenante présence de la prêtresse de Verena, on pouvait donc observer une belle brochette de représentants de l’argent roi et de la noblesse attachée exclusivement à ses privilèges. Rien de bien positif pour la ville, donc. Mais il ne me fallait pas négliger que nous tenions ces renseignements de nobles rejetés et donc bien amers.

Enfin, nous pûmes passer la nuit chez eux. Au moment où j’écris ces lignes, je suis en train de réunir mon courage pour aller frapper à la porte de Sire Charles et lui avouer ce que je ressens pour lui. Je ne sais pas encore si j’en parlerai plus avant dans ce journal.

Le lendemain matin, nous commençâmes nos recherches de Camélia de Méricourt, unique héritière du seigneur Méricourt, son père et accessoirement fugueuse. Heureusement, une jeune fille noble étrangère est plutôt remarquable dans une ville. En interrogeant les sommités a priori coopératives, nous devrions retrouver sa piste.

Une première visite chez Omphale d’Athénée ne donna rien et je proposai de nous rendre au temple de Shallya local.

Warhammer - Le Réveil du Géant, récits par les joueurs Pnj_me10

Comme nous étions sur une île poétiquement nommée Veuve et que le temple se trouvait sur celle de l’Orphelin, histoire de respecter le champ lexical, nous prîmes une des nombreuses barques faisant la noria.

Et nous connûmes une péripétie démontrant toute la perversité de la noblesse locale : depuis la rive, deux jeunes nobles aidés de leur suite s’amusèrent à utiliser les engins de défense pour nous bombarder ! Manifestement, la mort de roturiers était pour eux source de grand amusement… Mais quand deux de ces roturiers ont de quoi participer à la discussion, ils se sont découvert beaucoup moins de répondant. La balle de Magnar arracha le bras de l’un deux quand Solveig cloua le deuxième de son arc ! Quant à Sire Charles, blanc de fureur, il se mit en route dès l’accostage pour finir le travail de nos vaillants compères.

Ce n’est que de justesse que je parvins à empêcher un affrontement direct avec les brutes de ces idiots et je pus leur appliquer les premiers soins. Loin de m’en être reconnaissant, celui toujours conscient se présenta comme Rodolphe de Malavoy et promit vengeance

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Nulle raison ne pouvant atteindre une âme aussi dévoyée, je préférai ne pas répondre, espérant ne plus jamais avoir à faire à ce triste sire. Mais je sais aussi que les Dieux ont un étrange sens de l’humour.

Arrivés enfin au temple de Shallya, je pus faire la connaissance de Mère Lydie et constater que la situation de la ville est pire encore que ce que j’avais imaginé.

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Les pauvres gens étaient écrasés, désespérés. Une épidémie tuait les plus faibles dans la plus totale indifférence. J’imaginais déjà un plan pour tenter de redresser la situation, mais il faudrait pour cela des moyens et surtout du temps. Simples voyageurs de passages, nous ne pouvions que voir une société sur le point de s’effondrer.

Et bien sûr, elle ne savait rien sur une jeune noble nouvellement arrivée en ville. C’est tristement que nous nous mirent en route pour trouver le responsable de la sécurité de la ville, le duc Aymé de Lorme.

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Celui-ci nous reçut, mais ne savait rien sur notre fugueuse. Larme de Shallya, avait-elle seulement atteint la ville ? C’est alors qu’il nous fit une proposition : nous l’aidions dans une enquête de disparitions et il mettrait ses moyens en œuvre pour notre problème. Sire Charles accepta immédiatement : il s’agissait de retrouver des jeunes filles nobles enlevées, une tâche des plus adaptées pour un chevalier.

Évidemment, pensez bien que s’il s’était agi de roturières…

Pour faciliter notre enquête, il mit à notre disposition une série de chambres dans l’auberge du Cheval Blanc, dans le quartier bourgeois, avec instruction de faire un rapport quotidien à onze heures à son secrétaire, Félix Vaucourt.

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Comme nous allions encore mettre les mains dans une affaire sensible, nous décidâmes d’accepter ces dispositions pour éviter aux Millet toute éventuelle implication.

Sur le chemin de l’auberge, traversant la zone bourgeoise, nous tombâmes sur une manifestation de Nains en colère.

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Oui, la ville était assez importante pour avoir une communauté naine. Et des dirigeants assez idiots pour se la mettre à dos : un barrage avait été construit et de Voulpre, dans une belle illustration du respect d’un contrat, refusait de payer. Ce n’est qu’après coup que je songeai de conseiller les meneurs d’aller réclamer justice à Omphale d’Athénée. Il faudra que je m’en souvienne pour plus tard.

Le lendemain, alors que nous prenions le petit déjeuner à l’auberge, nous reçûmes une missive courageusement signée d’un simple « K » et nous admonestant de nous méfier du « Millet pourri ». Subtil… Et utile, l’auteur de ce billet nous indiquant fort aimablement que nous étions déjà sous surveillance.

Nous passâmes la journée à rendre visite aux familles des trois enfants disparues, à savoir : Madelon d’Herrouard, Jacqueline Viertard et Isabeau Neuville. Toutes ont été enlevées directement de chez elles avec une habilité s’adaptant pour chacune aux circonstances de leur demeure. Autrement dit, l’œuvre d’un vrai professionnel, Héloïse apprécie sans doute. Le seul indice particulier est le dernier mot d’un garde avant qu’il ne succombe au couteau planté dans son cœur : « anneau ». Impossible pour le moment de savoir ce qu’il voulait dire, ou même s’il a été correctement compris.

Mais ce meurtre était à l’évidence un accident de parcours, le kidnappeur repérant à chaque fois les lieux et utilisant des drogues pour immobiliser ses victimes.

Nous pouvions déjà tirer nombre de conclusions :
- Toutes les enfants sont rousses, préadolescentes autrement dit vierges (on espère) et nobles.
- Pas de demande de rançon, pas de revendication
- Capturées sans leur faire de mal, vu le mouchoir de chloroforme retrouvé sous un lit, faute étrange pour un professionnel.

Tout cela avait le parfum désagréable d’un rituel à venir, avec la caractéristique « noble » très importante, sinon ils se seraient contentés de manantes pour ne pas attirer l’attention.

L’importance de la caractéristique « rousse » était évidente. Du fait de leur faible nombre, on prête aux femmes de cette couleur toutes sortes de choses désagréables. Croyez-moi, j’en sais quelque chose.

C’est alors que je réalisai un petit détail : nous connaissions déjà une enfant réunissant toutes ces caractéristiques ! Gervaise Millet ! Et oui, je ne l’avais pas précisé, et pourquoi l’aurais-je fait, mais Gervaise est également rousse !

Aussitôt, nous prîmes le parti de profiter de cette opportunité pour reprendre la main. Car s’ils avaient encore besoin de victimes, nul doute que Gervaise serait la prochaine. Il allait nous falloir piéger le kidnappeur, et ce sans attirer l’attention alors que nous étions sous surveillance ! Aussitôt, Héloïse se porta volontaire pour jouer l’appât. Et en plus de la connaissance de la potentielle future victime, nous avions un léger avantage : Sire Charles lui-même étant on ne peut moins discret, c’était sans doute sur lui qu’était exercé la surveillance, et seulement dans une moindre mesure sur sa suite.

La nuit à venir s’annonçait intéressante.
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Message par SPX Spécial Ven 26 Oct 2018 - 22:28

Et trente points d'expérience supplémentaires, ce qui t'amène à cent points, soit de quoi acheter une promotion !
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Warhammer - Le Réveil du Géant, récits par les joueurs Empty Jour 21 – la Rose et la Bête

Message par Gildor Dim 2 Déc 2018 - 23:09

Nous avions maintenant un plan et nous avions tous pensé à Héloïse aussi bien pour faire l’appât grâce à sa petite taille que pour ses aptitudes à naviguer en eaux troubles. Hélas, nous jouâmes de malchance : elle m’avait semblé patraque en début de journée et cela ne fit qu’empirer. Je l’examinai rapidement et le diagnostic était rassurant : un simple mauvais rhume. Elle sera remise rapidement, mais dans l’intervalle, hors de question de compter sur elle ; elle devait garder le lit.

Nous passâmes le reste de la journée à nous balader dans le quartier marchand pour retomber sur le groupement de Nains toujours à réclamer justice pour leur barrage. Je décidai alors de mettre à profit les leçons de Magnar pour m’adresser à eux directement dans leur langue. Un de leur anciens, Klemet Jolansson, me fit l’honneur de discuter avec moi.

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Il était lui aussi bien ennuyé, ne voyant pas d’issue à ce conflit. Les siens étaient bien sûr dans leur droit, mais une réclamation au tribunal de Verena prend du temps et les Nains arrivés spécialement pour la construction étaient pressés de rentrer chez eux.

Au détour de la conversation, il mentionna des glissements de terrain sur les îles, montrant à quel point le barrage était bien nécessaire. Et c’est alors que Shallya me fit la grâce d’une illumination.

D’une voix tremblante, je demandai à l’ancien s’il savait depuis combien de temps avaient lieu ces instabilités et sa réponse confirma mes pires craintes : seulement trois semaines, dans les trois îles simultanément.

Un frisson glacé me parcouru la colonne vertébrale. Ce n’était qu’une intuition basée sur des coïncidences, mais c’était trop gros ! Et personne avant moi n’y avait pensé faute de connaissance sur les Skavens. Nous installant dans une discrète auberge avec l’ancien, je lui expliquai ce que je pensai avoir deviné.

C’est un complot, un vaste plan pour détruire la cité. Cela pourrait être l’œuvre de Skavens, civilisation de fouisseurs, provoquant des affaiblissements de terrain. Le barrage n’étant plus gardé à cause de la grève des Nains, les Skavens pourront alors le saboter et ainsi provoquer un immense vague finissant de détruire les îles. Cela implique la complicité de De Voulpre, mais vu la corruption qui règne, rien d’étonnant. Il suffit même d’un conseiller corrompu pour le pousser à vouloir escroquer les Nains, sans avoir conscience des conséquences.

L’ancien, sous le choc, admit aussitôt que c’était possible. Les Nains connaissaient bien les hommes-rats et une telle machination était parfaitement dans leur style. Aussitôt, nous nous accordèrent sur un plan prévenant le désastre : utiliser la colère des siens, mais dans l’autre sens. Malgré tout leur respect pour leur ancien, ils étaient trop remontés pour vouloir prendre en compte ce qui n’était qu’une supposition. Klemet allait donc simplement leur conseiller de garder le barrage, de peur que De Voulpre envoie ses propres gens pour se l’approprier.

Cela nous fera gagner un temps précieux, le temps que nous réglions notre enquête pour inspecter les souterrains des îles. Ou toute autre idée qui pourrait nous venir dans l’intervalle.

Bien, il était maintenant temps de rendre une visite aux Millet. Pour un maximum de discrétion, nous leur avons envoyé une missive par le biais de Mère Lydie et arrivâmes par petits groupes la nuit tombée.

Le plan était simple : capturer le kidnappeur. Pour cela, Gervaise allait passer la nuit dans la chambre de ses parents, remplacée par un leurre constitué de draps et d’une perruque. L’intrus entrerait certainement par la fenêtre, mais Magnar se posta dans la pièce d’en face pour parer à toute éventualité.

Profitant de mon faible poids, je me juchai sur le baldaquin, sire Charles se dissimulant dans l’armoire et frère Gontran sous le lit. Et l’attente commença. La nuit était calme et silencieuse, et je laissai voguer mes pensées. Allait-il venir ? Allait-il y avoir une autre victime ? Et les Skavens, allions-nous pouvoir les arrêter ? Et si les enlèvements étaient liés à tous cela ? Et si ce n’était pas l’œuvre de Skavens, mais de cultistes sacrifiant des nobles vierges pour attirer le malheur sur la ville ? Et si le kidnappeur était un Skaven !?

Que de tumultes dans mon esprit ! Au moins m’empêchaient-ils de m’endormir. Et vu (et surtout entendu) les ronflements sonores émanant de sous le lit, mon cher confrère n’avait pas ce genre de préoccupation. La situation avait un côté comique, mais je devais agir de peur que ce bruit n’alerte notre proie. Descendant de mon perchoir, je ne pus résister à l’impulsion de faire cesser cette ronchopathie intempestive d’un coup de coude bien placée ! Puisse Shallya Miséricordieuse me pardonner la joie malsaine que j’en tirai.

Cette amusante péripétie achevée, je pus regagner ma cache. Et juste à temps : une ombre apparaissait à la fenêtre. Elle s’ouvrit doucement, une silhouette bien humaine commençant à s’encadrer dans l’embrasure… Quand un rugissement terrible jaillit du puits du jardin ! Quel animal se cachait là ? Allions-nous maintenant devoir affronter des Mutants jaillissant des entrailles de la terre ? Mais notre urgence était le malandrin qui déjà battait en retraite ! Sans perdre une seconde, je sautai au bas du lit, criant pour alerter mes compagnons, et me jetai par la fenêtre d’où déjà le bandit avait disparu.

Une réaction audacieuse et risquée ! Je devais stopper le fugitif le temps que mes compagnons interviennent. Et je me laissais tomber droit sur lui, espérant l’entrainer dans ma chute ! L’impact fut brutal, suivi immédiatement par un deuxième lors de notre contact au sol, accompagné d’un craquement du plus mauvais augure ! Je me figeai de terreur. Mis à part qu’un cadavre ne nous serait d’aucune utilité, je n’avais encore jamais causé la mort et j’implorai désespérément ma Déesse que ce sinistre son n’annonçait pas une atroce première. Je soupirai de soulagement lorsque j’entendis gémir le malandrin et un rapide examen me confirma qu’il ne s’agissait que de sa jambe.

Je fus rapidement rejointe par mes compagnons et quelques minutes plus tard, nous étions tous dans le salon après une fouille minutieuse de notre captif, ce dernier solidement attaché. Sire Millet et sa famille nous avait rejoint et l’interrogatoire commença. Mais pas celui auquel vous pensez : le rugissement venant de leur puits avait failli tout faire échouer et bien plus préoccupant, les Millet n’avaient pas l’air étonnés.

Ce ne fut pas sans mal, mais nous parvînmes à les persuader de nous avouer la terrible vérité. Quelques temps plus tôt, De Voulpre avait tenté de charmer Dame Millet. Celle-ci, à l’aide de sa sœur jumelle, avait répliqué par une manipulation humiliant ce rival indélicat. Mais comme tous les puissants, ce dernier ne toléra pas un tel affront. Le temps passa et la sœur de Dame Millet tomba malade, se transformant hideusement en une terrible créature, mais toujours avec un substitut de conscience.

Et c’est bien là tout le sadisme de cette vengeance : comme il n’avait pas affaire à une créature se résumant à une irrésistible pulsion de meurtre permanent, mais bien à une conscience toujours désireuse de protéger les siens, Sire Millet ne put se résoudre à achever sa belle-sœur et la mit dans le puits, en lien direct avec les souterrains de la ville. Situation des plus terribles où il ne peut pas y avoir de fin heureuse. Car quoi que soit la décision finale, cela ne peut qu’être source d’amers regrets.

Mais la créature n’était pour l’instant pas notre priorité. Le second interrogatoire pouvait maintenant commencer.

La fouille n’avait bien sûr rien donné, à part la découverte d’un anneau d’or tatoué au poignet de notre prisonnier. Sans doute le signe de reconnaissance de sa guilde de malfrats. Je tentai bien de le persuader de s’éviter une très mauvaise soirée, mais mes compétences de persuasion ne purent rien face à son serment d’assassin. Mes compagnons eurent alors une idée terrible : se servir de la créature pour briser son mental.

Quelques minutes plus tard, suspendu dans le vide du puits, aux premières loges pour entendre les mugissements affamés de la bête, notre prisonnier nous implorait de le laisser parler. Comme je le craignais, il ne savait pas qui était le client. Mais il nous apprit qu’il devait livrer son paquet à la Maison de la Rose et du Fouet, bordel local pour une clientèle aussi exigeante que riche. Sire Millet, ne pouvant laisser filer cet homme qui savait pour sa belle-sœur, résolu définitivement la question de son sort en le jetant hurlant de terreur dans le conduit d’où s’échappa aussitôt d’hideux fracas d’os broyés et de chairs déchirées.

Vu sa clientèle, la Maison de la Rose et du Fouet bénéficiait sans doute de puissants appuis et protections. Il allait donc falloir recourir à l’autorité de De Lorme. Bien sûr, être reçus au milieu de la nuit était étrange, mais au moins cela montrait l’urgence de la situation. Impossible de se contenter d’une simple descente : nous pourrions peut-être libérer les fillettes si elles étaient encore là, mais les responsables profiteraient alors du chaos pour s’échapper. Sans compter que si elles avaient été déplacées, tout aurait été perdu. Il nous fallait donc ruser et c’est là qu’une brillante infiltration se mit en place.

Frère Gontran me surprit par sa capacité à tromper son monde. Muni d’un dessin imitant le tatouage d’anneau doré, il frappa à la porte pour rendre compte de l’échec de sa mission. Il croisa Sire Charles dans le hall, entré plus tôt en couverture, pendant que Magnar le surveillait de la façade d’en face dans le viseur de son fusil. Quant à moi, j’étais avec les gardes encerclant la maison, mon sac de médecin paré à toute éventualité.

Remplissant parfaitement son rôle, frère Gontran fit le compte rendu fictif de sa mission à la cliente de la guilde, patronne de la Maison de la Rose et du Fouet et accessoirement nommée Madame Rose.

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Originalité, quand tu nous tiens… Elle ne connaissant pas bien sûr le vrai visage du kidnappeur. Après être sorti du bureau, frère Gontran se cacha dans l’ombre et put la suivre jusqu’au bar où attendait le commanditaire, le vicomte Léandre de Voujor, honorable membre du conseil…

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Ce dernier, fort contrarié de ne pas voir sa nuit se dérouler comme il l’espérait, sortit du bordel, tout juste suivi par frère Gontran qui indiqua aux gardes embusqués leur proie. Ils furent efficaces, et le vicomte allait voir sa soirée aller en empirant. Mais c’est alors que le capitaine Gwenaël d’Arceau surgit de l’ombre, ravi de pouvoir présenter à son maître le gouverneur la tête d’un de ses concurrents. Enfin, peu m’importait sa motivation, du moment que cessent ces enlèvements.

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Nous pûmes enfin rentrer à l’auberge finir cette nuit plus tranquillement qu’elle n’avait commencée. Shallya soit louée, nous avions bien vu juste pour les enlèvements, mais point leur source. Il ne s’agissait finalement que d’un noble aux mœurs les plus dépravées, et non un complot de cultistes ou que sais-je encore. Mon imagination galopante m’avait causé bien des soucis, mais mon lecteur admettra qu’avec tout ce que j’ai vécu jusqu’ici, on ne pouvait le lui reprocher. Je prie Shallya que les autres fillettes soient retrouvées, même si j’admets qu’il y a peu d’espoir.

De Lorme nous devait maintenant un service et nous comptions bien sur lui pour remettre la main sur…

Je viens de m’interrompre plusieurs minutes plume levée, assise dans la salle commune de l’auberge pour finir ce chapitre avant d’aller me coucher. Et pas moyen de me souvenir du nom de notre fugueuse. Je dois vraiment être fatiguée et je ferai mieux de rejoindre les autres dormir du sommeil du juste. Héloïse semble aller mieux, on verra demain si elle pourra se joindre à nous.
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Warhammer - Le Réveil du Géant, récits par les joueurs Empty Re: Warhammer - Le Réveil du Géant, récits par les joueurs

Message par SPX Spécial Lun 3 Déc 2018 - 8:17

Un résumé un peu en retard, mais bon, mieux vaut tard que jamais. Et s'il s'est un peu fait attendre, Gildor n'attendra pas davantage pour gagner trente points d'expérience en plus.
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Warhammer - Le Réveil du Géant, récits par les joueurs Empty Jour 22 – Illumination !

Message par Gildor Ven 25 Jan 2019 - 9:24

Au moment où j’écris ces lignes, je suis tranquillement assise dans ma chambre, à tenter de me remettre des incroyables évènements dont j’ai été l’une des actrices. Rien d’étonnant à cela, me diriez-vous. Mon lecteur se doute bien que je n’écris qu’après mes mésaventures, au calme, et pas au cœur de l’action ! Et pourtant cette fois-ci, ce moment a une aura particulière. Comme des mois plus tôt avec ma visite dans le monde de Slaanesh, ma vision même de la réalité était profondément bouleversée. Et il me suffit de lever la tête vers le miroir qui me fait face pour savoir que plus rien ne sera jamais comme avant…

Mais reprenons là où j’avais laissé mon récit.

Le matin, au petit déjeuner que nous prenions tous ensemble, j’eus la joie de voir Héloïse se joindre à nous, fraîche comme un gardon. Sa forte constitution du Moussillon l’avait bien aidée, et c’est d’un solide coup de fourchette qu’elle se préparait à nous rejoindre pour nos prochaines aventures. Ma préoccupation première était vers les petites filles enlevées. Avaient-elles été déjà retrouvées ? Mais nous n’eûmes pas le temps d’aller nous quérir des suites de l’enquête : une missive arriva, signée du gouverneur De Voulpre en personne !

Nul doute que notre implication dans les évènements de cette nuit lui était parvenue et qu’il désirait nous voir directement. Un mal pour un bien : s’il nous demande un service, il pourra en retour nous aider à… Encore au moment où j’écris, la raison précise de notre venue en cette ville m’échappe. Il faudrait que j’en parle à mes compagnons, cette absence commence à m’inquiéter.

Mais ce petit-déjeuner promettait d’être mouvementé : voici qu’arriva un paquet signé de De Lorme. Notre mandataire nous informait qu’un bal masqué allait ce soir avoir lieu chez le gouverneur, justement ! Un lien avec la missive précédente ? Sans doute pour nous reconnaitre, il nous procurait à tous le même masque évoquant une chouette.

Quant à moi, je reçus une nouvelle du vénérable Klemet Jolansson. Je frémis quand j’en découvris le contenu : louée soit Shallya de m’avoir offert la clairvoyance de sa mère Verena, il y a bien eu une tentative de saboter le barrage ! Heureusement, les Nains ont su les stopper et leur ouvrage doit être maintenant une véritable forteresse. Hélas, il sera impossible de remonter la piste jusqu’au commanditaire : vu leur tatouage au poignet, les monstres coupables de ce forfait étaient membres de la même guilde d’assassins que notre kidnappeur ! Ils ne connaissaient sans doute pas leur client.

Au moins, nous avions gagné du temps pour nous permettre de découvrir qui voulait la destruction de la ville.

Sitôt nos préparatifs terminés, nous nous rendîmes au palais. De Voulpre répondait bien à l’image de l’homme puissant à qui rien ne peut se refuser.

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Après l’expression de son ressenti intrigué sur notre groupe disparate, il nous offrit, pour services rendus, cinquante couronnes d’or à chacun. Et nous promit la même chose pour chaque jour que nous passerions à son service. Notre mission était simple : découvrir la source des tremblements de terre secouant les îles depuis quelques jours.

Ainsi, De Voulpre n’était pas directement responsable de la volonté de noyer la ville sous les eaux. À moins qu’il ne jouât un subtil double jeu en réponse à son échec de cette nuit ? Que croire dans cette ville d’aliénés ? Et à propos, voici que pendant notre entretien, Sire Millet ne trouva rien de mieux à faire qu’un scandale dans la cour du palais ! Avait-il perdu l’esprit ? Sans surprise, il se fit jeter dans la rue manu militari et, un fois congédiés, nous pûmes aller le ramasser.

Sire Millet n’était pas calmé, persuadé que De Voulpre était la source de ses malheurs. Avec stupéfaction, nous apprîmes que sa fille avait été enlevée juste après notre départ à la maison close. Larmes de Shallya ! Il y avait donc deux ravisseurs ! Retournant à leur maison, nous fîmes une rapide enquête ne laissant aucun doute sur l’identité des ravisseurs : les Skavens !

Ainsi, ils étaient bien là.

Tout aussi préoccupant était le départ de la Mutante. Nul doute qu’elle avait senti que l’on s’en prenait à nouveau aux siens et qu’elle traquait maintenant les ravisseurs dans les tréfonds de la ville. Il allait y avoir du sport !

Grâce à un Klemet Jolansson, très reconnaissant, nous pûmes nous équiper correctement pour notre expédition à venir. Quant au point d’entrée, il nous fut indiqué par un malheureux patrouilleur dont le cadavre avait été retrouvé près d’une cavité nouvellement apparue, soi-disant à cause des glissements.

Eclairés seulement par nos lampes sourdes, nous nous enfonçâmes sous terre. Il ne nous fallut que quelques temps pour atteindre les premiers indices d’une activité ennemis : entendant du bruit, c’est à pas d’Halfling que nous tournâmes au coude d’un large couloir pour découvrir une équipe d’hommes-rats en plein travail !

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Ils étaient composés d’un immense rat au pelage noir, à l’évidence le chef.

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Plus grand qu’un homme, il invectivait ses quatre compères. Ou plutôt, vu leur allure et mes connaissances de cette société, les malheureux esclaves qui s’occupaient de la vraie curiosité de ce commando : un immense ver fouisseur. Deux bons mètres de large et une dizaine de long, sous la direction des hommes-rats, il creusait une large cavité. Je ne pouvais que saluer l’ingéniosité de ces viles créatures d’avoir trouvé un moyen certes peu ragoûtant mais au combien plus efficace que les outils traditionnels.

Héloïse se saisit de son arbalète et visa soigneusement. Son carreau fila droit sur le noir, mais ricocha sur son casque ! Avec un feulement, le monstre darda sur nous ses yeux rougeoyants. Sire Charles bondit et chargea, épée à la main. Le noir fit tournoyer son immense massue… Et était manifestement bien plus compétent aux menaces sur les faibles qu’à faire face à un vrai adversaire. Sire Charles n’eut même pas besoin d’esquiver, son épée plongeant directement dans la poitrine. Gravement touché, il tituba, se dégageant juste à temps pour recevoir la charge de Gontran. Les mains de Bowen dessinèrent quelques passes mystiques, et l’un des esclaves fut vaporisé dans un éclair aveuglant. Sire Charles lança son enchainement habituel, ne laissant aucune chance au rat noir qui s’effondra sans même avoir eu le temps de placer un seul coup.

Me servant de mes rudiments de leur immonde langage, je criai aux esclaves que sans leur chef, ils ne pouvaient que fuir. Et ils détalèrent sans demander leur reste ! Le tunnelier était grand mais lent. Nous n’eûmes aucun mal à le tuer en restant à bonne distance.

Comme on pouvait le prévoir, il ne s’agissait que de l’avant-garde. Remontant la piste du tunnelier, nous découvrîmes bien vite une excavation au sol, donnant sur une immense salle d’où s’échapper un brouhaha de cris et de frappes d’outils.

Ils étaient une bonne quarantaine, creusant, minant, préparant l’effondrement des îles. À l’évidence, ils étaient bien trop nombreux pour nous. Enfin, si notre groupe était constitué de gens normaux. Magnar se fit une joie de tester son tout nouveau chapelet de grenades maison. Bref, la garde que nous appelâmes plus tard en retard n’eût plus qu’à officialiser que la menace des Mutants (rappelons que l’existence des Skavens est officiellement niée) était éradiquée.

Hélas nous étions toujours sans nouvelles de Gervaise Millet

Tout ceci nous prit la journée entière, et pas le temps de se reposer, car nous devions maintenant aller au bal du gouverneur.

Je fais ici une digression personnelle : je me doute bien que la soirée sera agitée, mais j’espère bien avoir l’occasion de coincer Sire Charles pour une danse. J’ai besoin d’une réponse de sa part !

Je n’étais guère habituée aux raffinements mondains, et je ne fus pas déçue. Arrivés de nos plus beaux atours et munis des masques fournis par De Lorme, nous entrâmes dans le manoir du gouverneur. Au rez-de-chaussée, hall d’entrée et salle de bal et banquet avec accès aux jardins. À l’étage, cuisine et chambres. Toutes occupés par des invités très pressés. Bref, comme on peut s’en douter, sans basculer dans les orgies dont j’avais été témoin dans les royaumes infernaux, la soirée s’orientait de plus en plus vers la débauche culinaire et sexuelle. Surtout sexuelle.

Ah oui, et également à l’étage, le bureau du gouverneur, avec seulement quelques gardes répartis dans les couloirs.

Héloïse et moi échangeâmes un regard entendu. Suprême facilité, les gardes aussi étaient masqués, identifiables seulement par un brassard rouge. J’avais toujours sur moi mes décoctions amusantes. La salle de bal étant garnie de victuailles, j’y pris sans hésiter une carafe de vin avec quelques verres. Deux attirantes jeunes femmes proposant à boire, qui résisterait ? Pas un simple garde en tout cas. Ceux-ci endormis au bout de quelques minutes, Héloïse leur fit les poches, prenant leurs brassards au passage et tourna son attention sur la porte du bureau de notre hôte.

L’ouvrir fut pour elle d’une facilité insultante et nous pûmes passer à la fouille méthodique des secrets de l’homme le plus puissant de la ville ! Nous ne fûmes pas déçus : en plus d’une grosse bourse de joyaux et de quelques titres de propriétés que j’empochai au cas où, je trouvai une missive d’appel au secours de la tenancière de la Maison de la Rose, montrant une collusion peut surprenante. Plus intéressant était la mention du fameux K. qui nous avait adressé la missive nous avertissant sur les Millet. Il semblerait que ce soit un homme de l’ombre adversaire du gouverneur. Et plus intéressant encore, une clef ! Ça tombait bien, il y avait justement au rez-de-chaussée une porte interdite aux invités.

Muni d’un brassard rouge, Gontran n’eut aucun mal à user de son autorité naturelle pour éloigner le garde de ladite porte. Et à la déception d’Héloïse toujours friande de montrer ses talents, la clef s’inséra parfaitement. L’ouverture donnait sur un escalier menant à la cave à vin. Pas vraiment le genre d’endroit vital. Après avoir barré la porte derrière nous, nous fouillâmes les lieux pour découvrir un passage secret. Menant dans une crypte. Mon lecteur doit maintenant être habitué à la perversion de cette noblesse et il ne sera donc pas surpris que nous y trouvâmes tout le matériel à la vénération d’un Dieu du Chaos. Je m’attendais à Slaanesh, mais les glyphes et l’odeur ambiante démontrait l’adoration envers le pire de tous, Nurgle !

L’endroit était bien sûr gardé, et par un démon mineur qui plus est !

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Mais nous étions bien trop nombreux pour qu’il pose une menace et c’est facilement que nous le renvoyâmes à son origine infernale.

Il nous fallait maintenant dénoncer De Voulpre et pour cela contacter le capitaine De Lorme, forcément présent à cet évènement mondain. Mais avec tous ces invités innocents, il allait falloir jouer de subtilité. Remontant dans la salle de bal, je pus identifier le capitaine. Le problème d’être célèbre, c’est que même masqué vous êtes facilement reconnu et entouré. M’élançant vers lui, j’eus l’audace de lui demander une danse tout en m’identifiant. Comprenant que j’avais des informations à lui transmettre, il accepta. Avant que je puisse lui faire part de nos découvertes, il me fit part de son étonnement de me voir ici. Mes yeux s’écarquillèrent : ce n’était donc pas lui qui nous avait envoyé les invitations et les masques ? Mais alors qui, et dans quel but ?

Je n’eus pas le temps de m’en demander davantage : un cri strident retentit. Un des invités venait d’éviter un coup de poignard, son agresseur reculant, muni d’un masque identique aux nôtres ! Je compris en un éclair ce qui se passait, mais c’était trop tard.

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Dans une explosion de fumigène, le meurtrier en puissance s’échappa, semant la confusion. Des gardes bondirent alors sur Sire Charles, l’accusant d’être l’assassin sous les cris stridents et la joie sauvage d’un des invités qui se démasqua, révélant le visage de Rodolphe de Malavoy, le jeune noble dévoyé qui avait juré de se venger de Sire Charles.

Tout ça pour une mesquine et basse vengeance d’un nobliau d’une folle arrogance. L’agressé se démasqua à son tour, révélant le visage furibond de De Voulpre. Les choses tournaient décidément très mal ! J’usai alors de toute ma force de persuasion sur De Lorme, l’exhortant à me suivre à la cave. À mon intense soulagement, il finit par accepter, non sans d’abord faire évacuer tous les invités.

Vous vous en doutez, sa stupéfaction fut grande lorsqu’il découvrit la corruption de son gouverneur. Celui-ci était d’ailleurs remonté à l’étage se remettre de ses émotions. Accompagnés de quelques gardes, nous l’y rejoignîmes. Hélas, il n’était plus seul : usant de noirs artifices, il avait appelé à sa rescousse quatre abominables serviteurs : des portepestes de Nurgle !

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Sire Charles s’y attendait. Se glissant habilement entre les chairs en décomposition, il décapita net l’une des créatures avant de se tourner vers le traître à l’humanité. Celui-ci tendit la main et, sous mes yeux horrifiés, un véritable torrent de pus en jaillit, frappant Sire Charles de plein fouet !

À cette vue, je sentis mon sang se glacer dans mes veines, puis bouillir d’une rage folle. Affirmer que cette fureur était fondée sur la vision d’un serviteur du Grand Immonde serait me voiler la face. Puisse Shallya me pardonner une telle pulsion de mort à l’égard de celui qui s’attaquait à MON chevalier ! Je m’élançai sur lui, ma gorge déchirée par un long hurlement, et lui assénai un violent coup de mon bâton en vue de lui fracasser le crâne. Shallya soit louée, mes compétences martiales sont toujours des plus douteuses et c’est sans problème qu’il bloqua mon attaque.

Et se faisant, détourna son attention de Sire Charles.

Celui-ci s’élança à ma rescousse et put placer cet enchainement mortel que je l’avais vu réaliser tant de fois avec toujours le même résultat. Mais cette fois-ci, à l’ultime fraction de seconde, de Voulpre parvint à bloquer la botte finale destinée à le décapiter. Enfin, il essaya, car rien ne peut arrêter la puissance d’un chevalier du Graal. Projeté sans ménagement par la violence du choc, il vît sa tête frapper violemment le mur, l’assommant net. Aussitôt, ses derniers serviteurs disparurent, mettant abruptement fin au combat.

Un seau d’eau froide plus tard, il revint à lui. Ne se faisant aucune illusion sur son sort, il fit des aveux complets. Et ce n’était pas lui le commanditaire de l’effondrement des îles, mais un autre rival : le parfumeur Jehan Frochant. Décidemment, la nuit ne faisait que commencer.

Pour clore la digression précédente, j’ajouterai que mon seul vrai regret était de n’avoir pu danser avec Sire Charles.

La chute de De Voulpre allait semer un tel chaos dans la politique locale que De Lorme décida de ne plus prendre de précautions diplomatiques. Le manoir de Frochant fut rapidement encerclé et une perquisition en règle commença. La cave nous réserva une immense et heureuse surprise : c’est là qu’était retenues toutes les enfants disparues, la petite Gervaise comprise ! Nul doute que Frochant les destinait à quelque obscur rituel.

Et bien sûr, comme tout antre du mal qui se respecte, celui-ci avait un accès aux souterrains de la ville. Et donc un accès à sa tante qui nous avait manifestement pistés jusqu’ici. Dans un mugissement sonore, elle jaillit de l’ombre, dévastant tout sur son passage pour atteindre sa nièce.

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Gervaise se précipita vers elle, suppliant sa mère de se calmer ! Sa mère ?! Ainsi fut dévoilé l’ultime mensonge des Millet. Et je comprenais mieux pourquoi le noble avait refusé d’abréger ses souffrances. Il ne s’agissait point de sa belle-sœur, mais de son aimée ! Se hissant sans crainte sur l’échine de sa mère, Gervaise lui indiqua le souterrain, et toutes deux disparurent dans un torrent de griffes et de muscles, nous laissant, témoins hébétés d’incrédulité..

Mais nous avions encore du travail. Malgré l’heure nocturne, Frochant n’était pas chez lui et nous soumîmes son bureau au même sort que celui du gouverneur. Y étaient rangés des cartes de son diffuseur géant, ainsi qu’un plan indiquant un lieu en dehors de la ville. Il allait falloir investiguer ces deux endroits, le diffuseur étant évidemment déjà sur notre liste. Mais ce ne fut pas le plus important. Je découvris une longue lettre que je recopie ici.

« J’ai pu m’en rendre compte, les cinq cents élus de Zlatlan sont difficiles à retrouver, certains sont même morts, mais je ne renonce pas à en retrouver le plus possible. Par contre, un autre problème se pose ; ces satanés Slanns sont mauvais joueurs. Je viens de découvrir quelque chose de très grave : les Slanns ont remplacé les souvenirs des cinq cents élus et les ont intégrés à cette réalité rétrograde, mais ils ont prévu une dernière traîtrise. J’ai vu un des sujets briser le verrou posé sur son esprit, et se souvenir peu à peu de qui il était vraiment. Or, en quelques mois, ce sujet a fini par s’effacer de la réalité, à tel point que les gens de son entourage ont oublié jusqu’à son existence. Ainsi, il n’est pas possible pour un des élus de reprendre sa place comme je l’espérais, car s’il retrouve l’intégralité de sa mémoire, il s’efface. »

« Je sens qu’il y a une solution. Ces maudits Slanns sont nos serviteurs, nous les avons créés, nous pouvons défaire ce qu’ils font ! Il faut que j’aille voir dans les archives de Demêkh. Ce scientifique était spécialiste dans le domaine des émotions et leur force. Or, j’ai la conviction que c’est le point faible du méchant tour des Slanns. Ces crapauds baveux n’y connaissent rien en émotions, je pressens qu’on peut les battre à leur propre jeu sur ce terrain-là ! Il faut que je retourne à Zlatlan au plus vite. Même si Demêkh est mort, ses travaux sont toujours dans son laboratoire. J’irai quand j’aurai remis la main sur les deux sujets qui me courent après, et qui sont sur le point d’entrer à Quenelles. »

L’importance de ces informations dépassait mon imagination, leur implication faisant une nouvelle fois vaciller ma raison. Mais nous n’avions pas le temps pour la réflexion : il nous fallait au plus vite arrêter ce nouveau joueur de la prophétie. Me ressaisissant, je suivis mes compagnons à l’objectif le plus évident : le diffuseur.

Nous y étions attendus. Entrés sans problème dans la tour portant l’engin, nous descendîmes dans une immense salle souterraine, sous le niveau de la mer. Entre son échec de détruire la ville et la mise à sac de son manoir, Frochant avait manifestement basculé dans la folie. Car oui, c’était lui l’investigateur du sabotage du barrage et de l’aide aux Skavens. C’était lui qui, revêtu d’une étrange armure ressemblant à du tissu en métal brillant, s’apprêtait à nous éliminer. Toujours lui qui hurlait son allégeance à Khorne. Entourés de Sanguinaires, il était déterminé à prouver à tous les autres que même un non combattant peut être un grand serviteur du Destructeur.

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Mais contrairement à mes compagnons, je ne faisais guère attention aux élucubrations de ce damné. Au milieu de la pièce trônait un autel sacrificiel couvert de sang. Et, vision d’horreur, là, une forme étendue nue, blessée, torturée, mourante. Alfie ! En pleine lumière, ses mutations étaient pleinement exposées, révélant un corps difforme aux mutations aberrantes, tristes preuves qu’elle n’appartenait plus à cette réalité. Ainsi, Alfie avait continué à me suivre pour me protéger, mais ce monstre en avait profité pour la piéger !

Nous nous élançâmes à l’assaut, et l’impact fut fracassant. Esquivant les coups, je m’insinuai jusqu’à l’autel, déterminée à protéger Alfie à tout prix. Elle était si faible, respirant à peine. D’une main tremblante, elle commença à dessiner une rune avec son propre sang. Que préparait-elle ? Elle était trop faible pour donner une réponse complète, m’implorant de simplement lui faire confiance. Me fiant à mon instinct, je la laissais faire. Armée de mon bâton, je lui tournai le dos, défiant du regard les Sanguinaires de venir se frotter à moi. Mais ils étaient déjà bien trop occupés avec mes compagnons très motivés. Ce n’était pas un combat pour notre simple survie, toute la ville dépendait maintenant de nous : déjà, tout tremblait autours de nous. Tout allait exploser, semant la mort aux alentours !

Et Alfie acheva son sort.

Dans un fracas d’enfer, une onde de choc dévasta les serviteurs du Dieu Sanguinaire. Et sous mes yeux incrédules, Alfie s’autorisa enfin à mourir, son dernier souffle ne lui servant qu’à me dire une dernière fois qu’elle m’aimait.

Je ne pus retenir mes larmes. Écrasée par la douleur, je les sentais à peine. J’avais échoué. Alfie, ma sœur de cœur, gisait sur cette pierre glacée, et je n’y pouvais rien. À quoi bon toute cette science si je n’étais pas capable de sauver ceux qui me sont chers ? Pourquoi le sort s’acharne-t-il ainsi sur les faibles ? Pourquoi ne pouvons-nous que lutter sans autre espoir que de voir quelques-uns survivre péniblement et non la justice triompher ?

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Lentement, je perçus une différence. Dans mes bras, le corps d’Alfie se modifiait, revenant à sa forme appartenant à une autre réalité. Finie la mutante hideusement déformée par notre réalité, je tenais à nouveau une lapine anthropomorphe. Et ce silence. Je n’entendais que mes propres sanglots. Le fracas des explosions s’était tu. Je relevai doucement la tête, percevant mes compagnons figés dans une stupeur contemplative.

Encadré par ses serviteurs, le portail vers une autre réalité illuminant d’une lumière bleue les murs de la salle, IL était là. Slaanesh, appelé par l’ultime sort d’Alfie, nous regardait toutes les deux tranquillement.

Warhammer - Le Réveil du Géant, récits par les joueurs Pnj_av10

Si j’avais été en état, j’aurais sans doute été moi aussi écrasée par sa présence. Mais je n’y attachais aucune importance. J’aurais pu mourir là, sans réagir. Peu m’importait d’entendre un Dieu dévoué aux plaisirs égoïstes exprimer un regret, un sentiment. Il nous enviait de pouvoir connaitre l’Amour, chose qui lui est défendue ? La belle affaire. Mais il n’en avait pas fini avec nous.

Car le pouvoir d’un Dieu n’a guère de limite. Et il me proposa un marché : la vie d’Alfie contre un souffle de la mienne. Une shalléenne passer un pacte avec l’un des pires ennemis de l’Empire ? Et pourquoi un tel besoin, ne pouvait-il pas, s’il le voulait vraiment, simplement rappeler sa servante ? Mais ces questions raisonnables, je ne me les posai point. Et même plus tard je découvris qu’elles n’avaient aucune importance.

Le Dieu avait à peine fini sa phrase que j’acceptai. Comment aurait-il pu en être autrement ? Que ce soit en tant que shalléenne ou pour simplement ce que je ressentais pour Alfie, il n’y avait même pas matière à réflexion.

Ce fut comme si mon cœur manquait un battement, la tête me tourna… Et, dans un soubresaut, Alfie inspira brutalement.

Lentement, elle se leva et rejoignit son Seigneur. Celui-ci, très heureux de sa mise à l’épreuve, lui annonça qu’il était hors de question qu’elle renouvelle une telle escapade et qu’elle devait rester dans son palais. Courbant la tête, Alfie le suivit tristement, son regard ne pouvant se détacher de moi, alors que je restais immobile. Puis, n’y tenant plus, elle se jeta dans mes bras. Etrange scène que nous devions offrir toutes les deux. Une initiée serrant dans ses bras une lapine géante.

Finalement, avec un dernier adieu, nous dûmes mettre fin à notre embrassade. Alfie s’engouffra dans le portail qui se referma sur elle. Dans un déchirement, la réalité reprit ses droits. Et les ennuis revinrent.

Tout n’était plus que chaos et destruction. Grâce à l’intervention de Slaanesh, la tour n’allait pas exploser, mais elle s’effondrait quand même sur nos têtes, il était urgent de partir ! Sire Charles tenta bien de récupérer l’armure de Frochant au passage, à l’évidence une nouvelle relique des Anciens, mais le sol était bien trop instable !

Nous n’eûmes que le temps de jaillir de la tour pour plonger dans les eaux glacées du port. Et dans un fracas de fin du monde, la tour disparut sous les eaux, manquant de faire chavirer les barques qui venaient à notre rescousse. Trempés jusqu’aux os, épuisés, nous nous laissâmes tomber au fond des embarcations. C’est alors que je remarquai les regards choqués autours de moi. Avais-je été blessée ? Héloïse pointa mon œil gauche. Me penchant au bord, je pus regarder mon reflet.

Une étrange cicatrice était apparue, comme imitant une larme. J’osai à peine y porter la main. J’en avais entendu parler, mais pensais que ce n’était qu’une légende pour renforcer l’image de sainteté. La Marque de Shallya ! Prise d’une intuition, je mis la main derrière mon oreille… La marque de la prophétie avait disparu !

C’était maintenant le petit matin, et le maître officiel de la ville, le duc Tancrède le Second en personne, nous convoqua.

Warhammer - Le Réveil du Géant, récits par les joueurs Pnj_du10

Bien que bougon de voir dans quel état était maintenant Quenelles, il ne pouvait que reconnaitre que nous l’avions sauvé d’un sort cauchemardesque. Voulant se montrer reconnaissant, il requit de chacun d’entre nous une faveur. Mes compagnons me surprirent agréablement, voulant faire profiter les autres de leur bonne fortune : retour en grâce des Millet, fonds alloués au temple de Shallya, paiement du barrage aux Nains… Vraiment, ils montrèrent que nous ne sommes pas de simples aventuriers.

Quant au Millet, j’espère avoir avec eux une conversation sur le sort du malheureux membre de leur famille. Peu de possibilité d’avoir une fin heureuse hélas. Le meilleur serait peut-être de convaincre la mutante d’aller habiter dans la forêt ? Ils pourraient toujours lui rendre visite en prétextant une sortie familiale et elle ne sera plus un danger pour les citadins

Et voilà, il est bientôt temps de poser ma plume et cette fois peut-être définitivement. Car j’ai beaucoup réfléchi à la missive trouvée chez Frochant. Ainsi, ma mémoire avait été bel et bien mutilée jusqu’au bout, comme je le craignais dans mes pires appréhensions. Judy Hoffnung n’a jamais vraiment existé. Je suis un être d’une autre réalité, dont la présence ici est imposée. Comment est-ce possible que tout se soit ainsi adapté autour de moi, comme de tous les autres « élus » ? Est-ce la réalité elle-même qui le fait, comme pour soigner une blessure, ou bien le sort qui nous a amenés ici défie-t-il la puissance même des Dieux ? Et surtout, pourquoi ? Quel est le but de tout cela ? La réponse est toujours cachée dans un recoin de mon âme. Manifestement, des « élus » ont déjà réussi à briser le mur, mais cette réalité les a alors immédiatement rejetés.

Est-ce le sort qui m’attend si jamais je devais m’entêter et réussir ? Mais mis à part que je me vois mal continuer à vivre ainsi dans un mensonge, les informations cachées dans mon esprit pourraient nous être d’un besoin vital pour l’avenir. Et je bénéficie d’un énorme avantage sur mes infortunés prédécesseurs : en supprimant ma marque et m’imprégnant de la Sienne, Shallya a annoncé qu’elle me mettait maintenant sous Sa protection directe. Et s’il existe des êtres capables de courber la réalité à leur désir, les Dieux en font bien partie.

Avec la certitude que Shallya me protégera pour que je puisse continuer ma mission dans cette réalité, je ne peux empêcher d’autres craintes de m’assaillir. Et si la vérité était tellement horrible qu’elle n’aurait jamais dû être révélée ? Et si j’étais en réalité une criminelle subissant un châtiment amplement mérité ?

Il faut que j’arrête de penser pour m’en référer à mon instinct. Et celui-ci me dit que je donnerai ma vie pour Sire Charles et chacun de mes compagnons. Il me dit que Shallya me protège. Il me dit que peu importe la vérité, peu importe ma véritable identité, peu importe mon passé. Je suis aujourd’hui Judy Hoffnung, servante de Shallya. C’est cela qui a du sens, qui maintenant guide toutes mes actions.

Voici finalement ce qui est peut-être mon dernier paragraphe. Je vais poser ma plume et de nouveau tenter de percer le mur. Au cas où je devais disparaître à jamais et avec moi tous souvenirs de Judy, j’espère qu’au moins cet ouvrage restera, dernière preuve que quelqu’un était bien là.
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Warhammer - Le Réveil du Géant, récits par les joueurs Empty Re: Warhammer - Le Réveil du Géant, récits par les joueurs

Message par SPX Spécial Sam 26 Jan 2019 - 22:30

Un récit épique, mêlant tragédie et héroïsme face à la pire décadence. Et devant la densité et le lyrisme d'une telle production, exceptionnellement, j'accorde à Gildor cinquante points d'expérience.
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Warhammer - Le Réveil du Géant, récits par les joueurs Empty Jour 23 - J’ai demandé à la lune

Message par Gildor Dim 21 Avr 2019 - 11:56

Eh oui, je suis toujours là. Cette fois-ci, aucun effet, aucun rejet de mon inconscient. Comme si la connexion était rompue. Il faudra que je médite sur ce nouveau mystère. Mais pour l’instant, nous avons à faire.

D’ailleurs, voilà bien longtemps que je n’avais pas pris ma plume. Les évènements se sont enchaînés bien vite et ce n’est que maintenant que je peux enfin souffler un peu et me consacrer à mon devoir de Gardienne.

Moi qui me désolais il y a encore quelques jours de la désastreuse situation de la ville et qui ne voyait pas comment nous pouvions y faire quoi que ce soit, ma Déesse doit bien rire maintenant. Jugez plutôt : avec le solide écrémage que les, disons circonstances, ont provoqué, c’est une bonne partie du Conseil qu’il a fallu renouveler. Et nous connaissons bien deux de ses nouveaux membres : Mère Lydie et Flavien Millet. Les Nains sont en fête : le premier acte du Conseil fut d’honorer sa dette et le barrage fut payé. Conscients de notre influence sur cette décision, les Nains nous honorèrent d’une manière si belle qui encore aujourd’hui me fait monter les larmes aux yeux : nous fûmes inscrits dans le chapitre des reconnaissances de dettes du Grand Livre des Rancunes de Karak Norn !

Seule petite ombre au futur prometteur de la ville : Frère Gontran avait obtenu la faveur d’ouvrir le premier temple de Sigmar. Mais bon, je reconnais volontiers que ma rancœur personnelle n’est pas sans m’influencer. Shallya puisse-t-elle me pardonner.

Et à propos, une étape importante de ma vie professionnelle se fit dans l’allégresse générale : ma consécration en tant que Prêtresse de Shallya. J’avoue que je n’y ai guère prêté attention. Avec les évènements concluant mon précédent récit, j’étais déjà, dans mon cœur, reconnue par ma Déesse et cette cérémonie n’était donc qu’une officialisation de mon ressenti. Mais bon, je n’allais pas refuser ce qui allait commencer à me donner un brin d’autorité dans cette société patriarcale.

Quelques jours plus tard, nous pûmes enfin reprendre notre mission et nous lancer à la recherche du camp de Khorne où se cachait l’antagonisme caché. Le trouver grâce à la carte de l’ancien gouverneur fut un jeu d’enfant. Il se présentait sous la forme d’un tumulus. Pour le coup, je m’attendais à quelque chose de plus spectaculaire de la part d’adorateurs d’un dieu aussi primaire. Solveig partit en éclaireuse et désamorça sans mal la dalle piégée à l’entrée. Ce fut alors que Bowen nous avertit qu’il se sentait mal à l’aise : Khorne avait souvent cet effet sur les vents de magie, et Bowen en ressentait le contrecoup.

Nous tentâmes de faire sortir les servants en enfumant l’entrée, mais ce fut sans effet. Il faut croire qu’ils étaient trop loin dans l’édifice. Ou qu’ils n’avaient pas besoin de respirer. Continuant d’assumer sa charge d’éclaireuse, Solveig s’enfonça dans les entrailles de la terre et repéra deux sanguinaires. C’était donc la deuxième option. Jouant la stratégie, Sire Charles les attira en restant dans l’encadrement de la porte, forçant ses adversaires à l’attaquer un par un. Bowen n’avait plus qu’à le seconder de ses éclairs.

Arrivés finalement à un autel de crânes que nous fracassâmes avant qu’il ne s’active, nous pûmes constater que les couloirs traversés formant le symbole de Khorne. Originalité, quand tu nous tiens… Une nouvelle fois, l’œil aiguisé de Solveig nous sauva la mise quand elle parvint à enclencher l’ouverture d’une porte cachée. Accompagnée de son gardien. Un simple Guerrier du Chaos nous attendant avec un sens du drame des plus puérils, se levant de son trône pour nous saluer.

Warhammer - Le Réveil du Géant, récits par les joueurs Chaos_17

Oui, je sais, n’importe qui de normalement constitué serait terrorisé par ce messager de la destruction. Mais notre groupe avait connu trop d’épreuves pour être impressionné par cette chose si anecdotique que Sire Charles le décapita d’un simple revers.

Une poussée sur le trône nous permit de constater qu’il pouvait pivoter pour révéler un escalier en colimaçon. Et ce qui n’aurait dû que la poursuite de notre exploration devint un passage dans un royaume oublié.

Nous nous trouvions dans une immense caverne, doucement illuminée par des globes s’allumant sur notre passage. Leurs lumières blafardes projetant sur les parois les ombres de bâtiments en ruines, d’une architecture étrange, de matériaux inconnus. Seul le son de nos pas se répercutait dans un écho infini tandis que nous arpentions ce qui, à l’évidence, n’était autre qu’une cité des Anciens.

Warhammer - Le Réveil du Géant, récits par les joueurs Le_vai10

Suivant les globes, nous arrivâmes finalement à un rétrécissement de la caverne menant à un couloir présentant de nombreuses portes, hélas toutes fermées. Sauf la dernière du fond. Arrivant dans une pièce nue, nous y découvrîmes une femme du même attribut attachée sur ce qui ressemblait à une table d’opération. Sire Charles ne put retenir un cri de surprise et se précipita pour délivrer celle qu’il identifia aussitôt comme Jeanne de Lyonesse !

Warhammer - Le Réveil du Géant, récits par les joueurs Pnj_je11

Cette dernière put remettre la main sur ses armes rangées dans un coffre et, munie d’une épée ressemblant singulièrement à celle de Sire Charles, elle s’élança à l’assaut des portes. Et ils étaient tous là ! Tous les « élus » sur lesquels notre ennemi avait pu mettre la main, Abydos compris !

Warhammer - Le Réveil du Géant, récits par les joueurs Pnj_ab10

Jeanne prit le contrôle de la petite troupe pour les mener à la surface. Bien trop affaiblie pour se battre, elle ne pouvait nous aider pour la suite des évènements, dont elle nous indiqua le cheminement vers un nouveau couloir.

Nous arrivâmes finalement dans une immense salle circulaire, munie d’un non moins immense miroir accroché au mur nous faisant face. Et surtout, attachés à des chevalets sous ledit miroir, Eloi et Camélia !

C’est alors que le miroir s’illumina, comme une immense fenêtre s’ouvrant à l’extérieur, nous montrant le visage démesuré de notre Némésis : Sire Gildas Cœur de Sang, noble déchu de la Bretonnie et surtout un des rares Anciens identifiés.

Warhammer - Le Réveil du Géant, récits par les joueurs Pnj_ka10

Ainsi Katak et lui n’était qu’une seule et même personne.  Toujours aussi prétentieux, il ne put s’empêcher de faire le bravache, nous qualifiant Bowen et moi-même d’expérience. Les « élus », pour mieux servir leur maître, aurait chacun une particularité. Bowen sa magie et moi mon intelligence ? Allez savoir si c’était vrai.

Espérant l’amener à faire une erreur, je titillais l’Ancien déchu, lui rappelant qu’il avait perdu le droit de gouverner ce monde par sa formidable arrogance, que nous, jeunes races, l’avions surpassé et qu’il n’était qu’un triste reliquat d’un passé oublié.

Hélas, nous ne pûmes obtenir de nouvelles informations. Il s’interrompit, stupéfait, et demanda avec insistance comment j’avais pu effacer la marque de brûlure sur mon oreille gauche. D’après lui, j’avais réussi à « faire sauter le verrou ». Je lui répondis que ma conviction envers ma Déesse avait été plus forte que ses manigances et les manipulations des Hommes-Lézards.

Dans un hurlement de rage, refusant cette démonstration de la futilité de ses prétentions à tout contrôler, il ferma sa fenêtre et des trappes s’ouvrirent, lui permettant de nous atteindre, endossé dans une armure d’un métal à la fois souple et solide, volant grâce à des ailes translucides. Accompagnés de quatre golems du même métal, il s’élança à l’attaque dans un rugissement de rage.

Warhammer - Le Réveil du Géant, récits par les joueurs Pnj_ka11

Warhammer - Le Réveil du Géant, récits par les joueurs Pnj_ho10

C’était compter sans Bowen. Ce dernier avait profité du temps alloué pour tester sa toute dernière technique. Dans un tonnerre phénoménal, une colonne de lumière s’abattit sur nos adversaires, détruisant d’un coup deux des golems et sonnant les survivants.

Le reste du combat fut laborieux, mais rien d’insurmontable : Gildas n’était pas un stratège des plus avisés. Il finit par charger Sire Charles qui n’attendait que cela pour enfin l’abattre. Du moins nous aurions pu l’espérer, car le visage fracassé ne révéla que des rouages déformés parcourus d’éclairs. Il n’avait jamais été là !

Alors que nous détachions Eloi et Camille, le miroir s’illumina à nouveau sur le visage déformé par la folie de Gildas. Il prononça alors sa sentence : dans un an, jour pour jour, une des lunes s’effondrera sur notre monde, amenant mort et destruction, ruines du vivant sur lesquelles il pourra façonner le monde à son bon vouloir. Et nous ne serions pas là pour le voir.

De nouveau, nous étions prisonniers d’un bâtiment voué à la destruction, sauf que cette fois-ci l’entrée en avait été fermée ! Déjà, le sol tremblait, le plafond se fissurait ! C’est alors qu’un mur explosa, révélant une Licorne accompagnée de destriers fantomatiques !

Warhammer - Le Réveil du Géant, récits par les joueurs Animal11

Warhammer - Le Réveil du Géant, récits par les joueurs Animal12

La déesse Rhya venait à la rescousse ! Nous n’eûmes que le temps de nous agripper aux crinières des formidables créatures qui s’élancèrent dans une chevauchée fantastique, nous faisant traverser la montagne pour finalement jaillir à l’air libre. Et c’est titubant que nos parvînmes à atteindre un proche village alors que la nuit tombait enfin.

N’aspirant qu’au repos, je m’effondrais dans la couche rudimentaire qui m’avait été prêtée par les aimables paysans. Évidemment la réalité se moque bien de nos désirs. Réveillée au cœur de la nuit par des cris horrifiés, je me levais péniblement pour me trainer à l’ouverture tenant lieu de fenêtre de la cabane de paysan où je logeais. Il faisait encore nuit et je pus contempler le spectacle des deux lunes que pointaient les paysans réunis sur la place, se serrant apeurés les uns contre les autres.

Un immense éclair verdâtre reliait les deux astres.

Il semble que notre destination future soit dans le ciel. Et nous n’avions qu’un an pour trouver comment réaliser pareil prodige.
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Message par SPX Spécial Dim 21 Avr 2019 - 12:17

Warhammer est un univers sombre et désespéré dans lequel les héros sont souvent de pauvres bougres moins malchanceux que les autres, et dont l'héroïsme ne sera jamais reconnu à sa juste valeur.

Cela n'en fait pas moins des héros, et quoi qu'on dise, leurs actes détermineront l'avenir du monde.

Quel avenir pour ce Vieux Monde si ingrat ? Suite au prochain épisode. Mais en attendant, 30 PX supplémentaires pour Gildor.
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Warhammer - Le Réveil du Géant, récits par les joueurs Empty Jour 24 – Le changement, c’est maintenant

Message par Gildor Sam 18 Mai 2019 - 10:38

Le lendemain matin commença par une longue discussion pour préparer un plan d’action. Il était évident que nous allions devoir utiliser la technologie des Anciens pour sauver notre monde. Nous devions donc absolument éviter tout contact avec les autorités. Non seulement l’horloge tournait trop vite pour se perdre dans les stériles jeux du pouvoir, mais en plus j’entendais déjà les Sigmarites hurler à l’hérésie et affirmer que seul Sigmar pouvait nous sauver.

Nous n’avions qu’un seul espoir : retourner à la cité découverte qui m’avait vu naître et demander audience aux Hommes-lézards. Oh certes, il y avait de grandes chances qu’ils nous massacrent sans autre forme de procès. Mais face à la destruction de son monde, qui hésiterait à prendre ce petit risque ? Et puis, ce n’est pas comme s’ils ne risquaient pas aussi l’extinction, n’est-ce pas ?

À moins évidemment que nous ne tombions sur des fanatiques prêts à tout pour suivre leurs anciens maîtres. Ne pas penser à cette possibilité…

Il nous fallait d’abord retourner à Altdorf pour retrouver celui par qui tout a commencé : le prince marchand Ludwig Steiner. Et j’en profiterai pour remettre mon rapport à l’Ordre des Gardiens de la Vérité. Qui sait, peut-être auront-ils des suggestions issues de leurs immenses bibliothèques de savoirs interdits ?

Nous eûmes la joie discutable de voir Camélia se joindre à notre groupe. Oui je sais, Shallya ne devrait pas me permettre une telle jalousie. Surtout que Sire Charles n’a pas répondu à mes avances. Oserai-je un jour le mettre au pied du mur ? Ne perdrai-je pas ainsi toute chance de l’avoir ?

Au bout de quelques semaines de voyages, nous arrivâmes sur un domaine où avait eu lieu une terrible bataille quelques jours plus tôt. L’armée impériale était là, mais ils n’y avaient pas pris part, n’arrivant que pour constater les dégâts : un château en ruine, un domaine déserté par sa population et les corps d’humains et d’hommes-bêtes. Je frémis en voyant que nombre de ces derniers étaient en vérité des Skavens. Qu’avait-il bien pu arriver ? Bien plus préoccupant fut le témoignage des quelques survivants : Ludwig Steiner avait pris part à la bataille ! Il était parti accompagné de tout un cortège.

Il nous fallait atteindre Altdorf au plus vite !

Hélas, quand enfin nous débouchâmes au manoir Steiner, ce ne fut que pour rapidement nous mettre hors de l’attention de la garde enquêtant dans ce qui n’était plus qu’un tas de ruines fumantes. Shallya miséricordieuse ! Non seulement nous avions perdu notre contact le plus précieux, mais en plus nous risquions maintenant d’être recherchés !

Heureusement, la Mère de ma Déesse veillait. Repérant notre groupe disparate, un Gardien de la Vérité nous aborda. Il nous attendait depuis quelques jours et nous mit au courant des derniers évènements. Steiner avait bien quitté la région, en route pour les Royaumes Renégats du sud. Curieusement, la perspective de devoir le rejoindre dans ces terres sans foi ni loi ne m’effraya point. Il faut dire qu’en comparaison à une expédition chez les Hommes-lézards...

Il semble qu’il compte fonder sa propre principauté, avec une caractéristique bien inhabituelle. Mais je n’en dirai pas plus pour l’instant.

Comme nous étions dans la capitale, nous en profitâmes pour faire de nombreux achats grâce à l’or qui nous avait été offert en récompense. Et non, ce n’est pas pour afficher notre richesse, tout est dans la préparation pour survivre à nos aventures ! C’est ainsi que j’acquis une magnifique jument blanche (indispensable pour une prêtresse de Shallya, je vous assure !) Solveig un bâton de combat digne des plus grands maîtres et Sire Charles offrit à son destrier la barde qui convient à une noble monture.

Pour plus de sécurité, nous passâmes la nuit dans une auberge éloignée de la ville, destinée aux voyageurs arrivés trop tard avant la fermeture des portes.

Sécurité, hein ? Quand je vous disais que l’univers a un étrange sens de l’humour ; nous nous réveillâmes le matin dans une auberge vide et usée par les années pour pouvoir admirer un magnifique lever de deux soleils. À l’évidence, nous avions changé de réalité.

Faute de mieux, nous décidâmes de nous mettre en route, certains que le responsable ne tarderait pas à nous contacter. Bientôt, nous aperçûmes à l’horizon une immense cité entourée de colossales murailles. Heureusement, nous pouvions en voir une porte où nous eûmes la surprise de ne voir aucun garde. Par contre, la porte elle-même parla, nous mettant au défi de trouver le nom de cette cité pour pouvoir entrer, après nous avoir remis un paquet de jetons marqués chacun d’une lettre.

Cette énigme ne résista pas plus de quelques minutes de nos efforts communs et je frémis d’horreur. La Cité Incontournable, fief du versatile et Tzeentch !

Warhammer - Le Réveil du Géant, récits par les joueurs La_cit10

Ainsi, un nouveau Dieu du Chaos avait décidé de se mêler à la danse. Qui sait, peut-être voulait-il nous aider à sauver ce monde ? Ou bien au contraire voulait-il accueillir avec joie le changement promis par Gildas ?

Quelle étrange sensation de marcher dans cette ville aux bâtiments tantôt tortueux, tantôt parfaitement rectilignes, tantôt en ruines, tantôt flambant neufs, avec des architectures sans cohérences apparente. Nous étions seuls, les habitants n’étant visibles que par de fugaces ombres à la limite de notre perception, disparaissant alors que nous tournions la tête pour mieux les identifier.

Finalement, suivant une voie centrale, nous atteignîmes une immense cathédrale. Alors que nous en inspections la porte à la recherche de son mécanisme d’ouverture, des pas se firent entendre. Apparaissant dans des ruelles séparées, quatre champions firent leur entrée. Un guerrier en armure, une femme armée d’un fouet, un barbare des temps anciens et un magicien.

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Avec un sens du décorum qui aurait fait sourire Slaanesh, tonnant leur défi à l’unisson, ils chargèrent !

Le combat fut des plus âpres ! Sire Charles eut fort à faire contre le chevalier déchu, à l’évidence d’un autre niveau que ceux rencontrés jusqu’ici. Camélia bombardait le barbare de flèches tant en esquivant ses coups tandis que Bowen l’arrosait de ses éclairs, hélas sans parvenir à entamer son cuir. Le sorcier, d’abord distrait par les premières flèches de Camélia, lança des jets de flammes sur Sire Charles, mais l’armure de mon chevalier remplit son office. Quant à moi, j’eus le douteux honneur d’affronter la femme bourreau. Celle-ci fit claquer son fouet et je me retrouvai sèchement immobilisée. Profitant de l’occasion, Solveig bondit et plaqua ses bras autours de ma geôlière. La situation devenait quelque peu cocasse !

Parvenant à me dégager, je fis tournoyer mon bâton et l’abattis sur la tête de la prisonnière de Solveig, l’assommant d’un coup. Libérée de cette contrainte, cette dernière dirigea son tir sur le sorcier, qui continuait en vain à bombarder Sire Charles de ses noirs sortilèges. Bowen parvint enfin à attirer la brute sur lui, ce qui permit à Camélia de diriger également son tir sur le sorcier, qui finit enfin par s’écrouler sous ce tir croisé.

D’une ultime botte, Sire Charles parvint enfin à vaincre son adversaire et put tourner son attention sur le barbare, lequel, maintenant seul, n’avait plus aucune chance face aux efforts conjugués de mes compagnons.

La porte s’ouvrit enfin grâce aux clefs trouvées sur nos victimes et nous pûmes entrer dans l’antre du seigneur des lieux. Étrange impression de marcher ainsi au milieu d’une architecture semblant vivante. D’ailleurs, cette statue ne nous suivait-elle pas des yeux ?

Warhammer - Le Réveil du Géant, récits par les joueurs Statue10

Je priai ma Déesse de protéger mon âme.

Enfin, nous parvînmes à une impasse, à l’évidence dédiée à notre groupe : des statues à notre image entouraient une table ronde sur laquelle étaient posées autant de pierres précieuses, chacune de couleur différente. Un orifice dans chaque piédestal nous indiquait la marche à suivre, mais comment choisir l’emplacement de chaque pierre. Se lançant dans l’entreprise, Solveig saisit une pierre qui se changea immédiatement dans sa main en un vulgaire caillou. Clignant des yeux, elle parut se réveiller d’un songe. De manière surprenante, elle voyait toujours la pierre dans sa main dans sa forme originelle, alors qu’elle ne voyait plus que des cailloux sur la table.

La pierre lui avait donné une vision, montrant une scène par les yeux de la personne la vivant. Et bien sûr, cette personne était l’une d’entre nous. La déduction logique était que chaque pierre devait être placée dans la statue lui correspondant. Mais nous étions chez le seigneur du temps, avec son sens de l’humour si particulier, il nous montra notre avenir. Etait-il écrit ou bien n’était-ce qu’une possibilité ? Ou bien une sinistre plaisanterie ?

Voici les visions avec nos déductions de la personne concernée :

- La mienne : j’accompagne une (oui, une femelle) Skaven blanche dans ses derniers instants sur son lit de mort. Elle me supplie d’être enterrée sous son arbre et, plus troublant encore, je ressens qu’elle est une amie de longue date.
- Solveig, se baignant dans un lac sacré, y rencontre une licorne
- Bowen se souvient de la remise de son titre de mage, mais change brutalement de réalité pour se retrouver dans ce maudit tube de verre empli de liquide ! Une réminiscence de son endoctrinement à Zlatlan ?
- Camélia se souvient du bal où elle rencontra Sire Charles, avant d’elle aussi se retrouver dans un tube de Zlatlan.
- Celle de Sire Charles fut la plus troublante : dans un état dénonçant un terrible combat, son armure enfoncée, sa lame brisée, il rencontre une Dame lui tendant une coupe d’or. Est-ce le Graal proposé par la Dame du Lac ? Mais mu par son instinct, Sire Charles plonge son poignard dans le ventre de sa bienfaitrice !

Pouvant enfin continuer, nous parvînmes à une salle obscure, semblant circulaire. Seul un rayon de lumière blafarde éclairait une étrange créature humanoïde.

Warhammer - Le Réveil du Géant, récits par les joueurs Pnj_ci10

D’apparence féminine, peau bleue, épais appendices de chair remplaçant les cheveux, jambes de chèvres… Elle était clairement d’un autre monde. À moins qu’elle ait été ainsi transformée ? Tournant la tête vers nous, elle fit cliqueter la chaine attachée autour de son cou, l’autre extrémité plongeant dans les ténèbres. Elle n’eut que le temps de nous supplier notre aide avant de se raidir et l’expression de son visage fut remplacée par un sentiment d’implacable étrangeté. Une masse formidable se mouvait à l’autre bout de la chaine. Deux yeux révélés par leur lueur aux couleurs changeantes se balançaient à grande hauteur. La créature s'ébroua, et une plume de quatre pieds tomba au sol devant nous.

Un Duc du Changement nous parlait par l’intermédiaire de son esclave.

Il était bien sûr très intéressé par notre folle entreprise. Poussée par une curiosité malsaine, j’osai lui demander d’où venait la pauvre créature lui servant de canal. Amusé, il me répondit qu’il s’agissait d’une mortelle ayant parié son âme dans un duel d’argument. Elle avait joué son destin dans un jeu dont elle connaissait les règles et devait maintenant assumer les conséquences de sa folle arrogance. Malgré cela, je ne pouvais que sentir une certaine pitié pour elle. Ce soir, je prierai Shallya qu’un jour son tourment prenne fin.

Amusé par le combat, le titan accepta de nous aider, mais nous ne pouvions que lui poser chacun une et une seule question. Mes compagnons l’interrogèrent soigneusement, recueillant de précieuses informations. Pour stopper la machinerie infernale déstabilisant notre astre, nous devions tuer Katak. Au passage, il s’agit de son vrai nom. Il était maintenant sur la lune Mannslieb et le seul moyen de l’atteindre était bien d’aller demander l’aide aux Hommes-lézards de Zlatlan. J’eus l’occasion de poser une question plus personnelle : la signification exacte de la marque. Il s’agissait bel et bien du travail des Hommes-lézards de Zlatlan. Sa disparition ne serait pas due comme je le pensais à l’intervention de ma Déesse, mais à la puissance des émotions que j’avais ressenties.

Voilà une information qui serait peut-être des plus importantes : la volonté humaine peut supplanter la magie des Anciens ! Les serviteurs allaient-ils donc me reconnaitre comme supérieure et m’écouter ? Ou bien me disséquer pour étude ?

Finalement, le maître de la réalité qui n’existait pas nous congédia, nous indiquant une porte. Nous la franchîmes pour nous retrouver brutalement au grand jour ! Nous avions débouché de nulle part à travers une arche, au beau milieu d’un chantier de construction de notre civilisation. Intrigués par notre présence, les ouvriers nous encadrèrent et acceptèrent de nous conduire à notre nouvel hôte : Ludwig Steiner.

Il semblerait qu’en plus des informations, le Duc nous avait offert un petit raccourci.
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Message par SPX Spécial Sam 18 Mai 2019 - 10:57

Que d'émotion, quel suspense ! Nous en frémissons tous d'avance !

Et trente points d'expérience supplémentaires pour Gildor !
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Warhammer - Le Réveil du Géant, récits par les joueurs Empty Jour 25 - Interlude

Message par Gildor Sam 29 Juin 2019 - 16:56

Nous étions tous là, assis autour de la table du conseil de Vereinbarung, nouveau royaume du prince marchand Ludwig Steiner.

- Steiner lui-même, bien sûr
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- son conseiller Romulus, prêtre de Shallya
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- Hallbjörn Ludviksson capitaine mercenaire élu du Dieu Ulric pour unir les peuples contre le Chaos
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- Psody l’Enfant Terrible du Rat Cornu et son épouse Heike
Warhammer - Le Réveil du Géant, récits par les joueurs Ger-bo10
Warhammer - Le Réveil du Géant, récits par les joueurs Pnj_he10

- Sire Charles chevalier du Graal sinon par le titre au moins par le cœur
- Solveig Kümmel prêtresse de Taal
- le puissant magicien de la lumière Bowen Seaudegomme
- et moi-même prêtresse marquée par Shallya !

J’avais le sentiment d’être dans une de ces légendes pour enfant où se forme une communauté pour affronter un mal ultime. Mais comment pourrait-il en être autrement avec tout ce que nous avions vécu ces dernières années ?

Je ne vais pas vous résumer ici tout ce que nous avions précédemment vécu et qui fut le principal sujet de cette soirée. J’en profite plutôt pour vous parler de l’avenir, si tant est que nous puissions le voir un jour.

Beaucoup de choses s’étaient également passées du côté du capitaine Hallbjörn et de Psody. Si vous voulez les détails, je vous laisse vous référer à l’ouvrage L’Enfant Terrible du Rat Cornu, écrit par Psody lui-même. J’espère que vous pourrez y accéder. Pour la compréhension de mon récit, sachez que Psody n’est autre qu’un Skaven Blanc repenti. Trahi par les siens et guidé par les Dieux, il connut bon nombre d’aventures pour échouer chez le prince Steiner. Ce dernier étudiait déjà les Skavens et avait fait l’impensable en en capturant une femelle encore trop jeune pour avoir été traitée à la malepierre.

Baptisant la pauvre créature Heike, il découvrit au fur et à mesure qu’elle grandissait une jeune fille au doux tempérament, sans rien de commun avec les monstres qui l’avaient vu naître.

À l’arrivée de Psody dans son foyer, celui-ci, en quête de réponse sur son avenir, livra tout son savoir sur son ancien peuple et fit bien sûr la connaissance d’Heike. Les deux jeunes gens ne tardèrent pas à tomber amoureux et c’est à regret que Psody, conduit par les indices de ses visions, dut la laisser derrière lui pour un voyage en Lustrie, accompagné du capitaine Ludviksson.

Ils y découvrirent les traces d’une ancienne cité où Skavens et Slanns vivaient en harmonie. Hélas, cela n’était pas au goût des autres cités et, démontrant que les Humains n’ont pas l’exclusivité de la bigoterie imbécile, ils détruisirent ce magnifique projet.

Pendant ces découvertes, l’ancien maître de Psody, lui-même Prophète Gris, apprit avec fureur que son ancien disciple était toujours vivant. Grâce au fabuleux réseau de renseignement des Skavens, il remonta jusqu’à Steiner et passa à l’attaque. Nous avions pu être témoins des restes de la bataille concluant dans le sang et les larmes cette terrible histoire, à Gottliebschloss.

Ses recherches interdites révélées au grand jour, Steiner avait enclenché son plan de fuite, et était finalement ici, entouré des siens et d’autres rêveurs pour un projet fou : bâtir un royaume où Skavens et Humains vivraient côte à côte au grand jour !

J’eus alors un instant d’illumination : un nouveau royaume, avec de nouvelles règles… Où l’ouverture d’esprit serait sa marque… Mais quel endroit rêvé pour mes recherches en médecine ! Pour étudier les mutations ! Pour enfin trouver le moyen de guérir les effroyables effets du Chaos sur l’esprit et la chair ! Un endroit où je n’aurais pas à me cacher, à craindre une Sainte Inquisition vénérant l’obscurantisme ! J’avais toujours l’inconnue de la réponse de Sire Charles à mes avances, mais voilà un magnifique but si jamais celui-ci devait finalement me repousser. Et puis qui sait, même s’il voulait m’accorder son amour, ne pourrait-il pas rester ici pour fonder un nouvel ordre de chevalerie ? N’en aurait-il pas la carrure ? Tout un peuple à protéger !

Enfin, nous conclûmes sur la préparation de notre future expédition à Zlatlan. Très motivé pour demander des comptes à ceux qui avaient saccagé sa mémoire, le capitaine Ludviksson nous accompagnera. Quant à moi, je mis à profit les quelques semaines nécessaire à l’organisation pour apprendre une nouvelle langue auprès de frère Thomas, un lettré membre de l’ordre qui avait joint l’expédition en Lustrie. Qui sait, mes nouvelles connaissances en Slann pourraient bien faire la différence.
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Message par SPX Spécial Dim 7 Juil 2019 - 20:15

Trente petits points d'expérience supplémentaires qui ne feront pas de mal à Gildor !
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Warhammer - Le Réveil du Géant, récits par les joueurs Empty Jour 26 - Une lointaine colline

Message par Gildor Ven 13 Sep 2019 - 19:44

Ce fut par une belle traversée sans histoire notable que nous atteignîmes finalement les rivages du continent noir. Le comptoir du Rivage des Coquillages nous y attendait, ultime oasis de civilisation avant les terres sauvages et inconnues.

Enfin bon, ça c’est pour les livres d’histoires. Pour la réalité, je le décrirais plutôt comme un caserne réunissant les aventuriers sans foi ni loi voulant tenter leur chance dans ce nouveau monde.

Fait surprenant, le comptoir était géré par une femme, Gerda Turlich.

Warhammer - Le Réveil du Géant, récits par les joueurs Pnj_ge11

Réflexion faite, cette affectation est plutôt logique : loin de tout contact direct avec la civilisation, la compétence primait largement sur le sexisme et les mesquineries politiques.

Je notais que Hallbjörn avait laissé un souvenir désagréablement impérissable : tout le monde le regardait de travers et pour cause : ils n’avaient été que trois survivants à la dernière expédition qu’il avait menée à la funeste Zlatlan. Notre court séjour nécessita quelques recours à ses brutaux arguments pour signifier qu’il ne tolérait pas le manque de respect.

Enfin les quelques journées nécessaires à la préparation de notre caravane passèrent et nous pûmes nous mettre en route pour la cité perdue de Zlatlan. Les mercenaires étaient bien trop fiers pour montrer une quelconque nervosité à l’idée de connaitre le même sort que leurs prédécesseurs. Quant à Hallbjörn, il était bien trop poussé par la colère pour qu’une telle futilité trouble son esprit primitif.

Le voyage nous prit une dizaine de jours. Sans surprise, une tribu locale crut bon de voir en nous des proies faciles. Erreur bien sûr des plus funestes. La réplique des mercenaires avec Sire Charles et mes compagnons en renfort fut si écrasante que je n’eus même pas à sortir mon nécessaire à bandage.

Ce fut surtout pour moi l’occasion de découvrir une faune et flore totalement étrangère. Les animaux m’étonnèrent le plus. Chevaux à la robe bandée de noir et blanc, immenses fauves à l’épaisse chevelure et colossales bêtes grises au nez démesuré.

Enfin, nous arrivâmes en dernier col avant le territoire connu des Hommes-Lézards. Déjà, nous étions repérés, leurs immenses oiseaux aux hideuses ailes de cuir planant au-dessus de nous. Et une fois passés les restes d’un immense golem, vestige du dernier passage de Hallbjörn, nous tombâmes nez à museaux avec les anciens serviteurs des Anciens.

Warhammer - Le Réveil du Géant, récits par les joueurs Pnj_ga12

Lentement, Sire Charles dégaina sa lame, artefact de la civilisation que nos hôtes avaient jadis servi et leur présenta. Leur chef, sorte de caméléon humanoïde de taille humaine, s’avança et l’examina longuement. Malgré sa gueule ne lui permettant pas d’articuler correctement notre langue, il parvint à se présenter comme Zardoz et nous fit signe de le suivre.

Quelques heures plus tard, la cité des Hommes-lézards s’étalait sous nos yeux, ensemble complexe de pyramides tronquées au centre duquel siégeait le maitre des lieux, le Slann Abydos.

Warhammer - Le Réveil du Géant, récits par les joueurs Zlatla10

Warhammer - Le Réveil du Géant, récits par les joueurs Pnj_ab11

Oui, vous avez bien lu, le seul mot dont se souvenait l’élu à la peau noire. Manifestement l’auteur de son lavage de cerveau lui avait laissé des traces.

Au niveau arrogance, Abydos pouvait concourir avec Katak. Sans doute motivé par le désir de nous impressionner, il confirma toutes nos suppositions : Hallbjörn avait bel et bien pénétré dans le complexe de métal de l’Ancien Demêkh, à quelques lieues d’ici. Découvrant sans les comprendre les machines matricielles qui avaient fabriqué de toutes pièces les « élus », il avait tenté de les fracasser pour nous en libérer, enclenchant nombre d’alarmes qui alertèrent les Hommes-lézards. Découvrant le fiasco, et par un étrange mélange de respect pour leurs anciens maîtres et de refus d’être à nouveau à leur service, ils tuèrent Demêkh, mais nous gracièrent, nous laissant nos mémoires saccagées, nos dons ultimes témoins de cette nouvelle tentative des Anciens pour récupérer leur gloire passée. Quant à Katak, il n’avait été qu’un opportuniste dans cette affaire de prophétie, tentant de s’en servir pour ses plans en Bretonnie.

Face à la réalité des évènements, Abydos ne pouvait qu’admettre qu’il avait besoin de nous pour stopper la fin du monde. Il nous fallait atteindre l’ancienne demeure de Demêkh pour y trouver le moyen de rejoindre la base, nos hôtes n’osant s’en approcher.

Et finalement, guidé par un Zardoz peu rassuré vu sa couleur pâlichonne, nous atteignîmes la demeure de l’Ancien. Immense complexe de cavernes d’acier, il fut tout de suite évident que nous pénétrions de nouveau dans les ruines d’une civilisation disparue.

Et nous étions attendus. À notre stupéfaction, un mur s’anima, se déforma, révélant sur toute sa hauteur le visage de notre créateur.

Warhammer - Le Réveil du Géant, récits par les joueurs Pnj_de10

Ainsi, il avait pu tromper ceux qui furent ses esclaves. Si son enveloppe charnelle avait bien été détruite, il n’en était rien de son esprit qui avait pu s’immortaliser dans la demeure-même. Mais ce sursis risquait bien de prendre la forme d’un ultime châtiment pour une éternité de solitude !

Demêkh savait bien sûr ce que Katak mijotait et accepta de nous aider pour accomplir notre terrifiant voyage. Il disposait bien d’un vaisseau de métal permettant cet exploit, mais les places y étaient limitées, et hélas les mercenaires d’Hallbjörn ne pouvaient nous accompagner.

Qu’importe, après un rapide exposé de ce qui nous attendait (comment ça, « pas d’air » ?), nous embarquâmes pour un prodigieux voyage vers Mannslieb. Sous les indications de Demêkh, nous nous mîmes en simple chemise et saisîmes les étranges talismans rangés sur le côté. Je plaquai le mien contre ma poitrine, et aussitôt une tenue apparut sur mon corps de la même manière que celle de Frochant. Mais compagnons firent de même, les plus habiles prenant les armes également à notre disposition. Sans surprise, elles étaient similaires à celles de mes visions et tiraient sans doute des rayons de feu.

Avant notre départ, je tentai une ultime action pour l’Ancien solitaire : comme il était définitivement bloqué en ces lieux, pourquoi ne pas aider les races jeunes ? Ne gagnerait-t-il pas la reconnaissance dont il avait si soif s’il prenait le rôle du mentor et non du tyran ? Ces lieux pourraient devenir légendaires, on conterait l’histoire du Dieu Emprisonné diffusant son immense savoir à ceux assez courageux pour défier leur peur. J’espère qu’il y pensera.

Dans un fracas prodigieux, le navire bondit vers le ciel. Nous étions plaqués dans les fauteuils, incapable de bouger sous la terrible pression. Nous voyons par la vitre frontale que nous traversions les nuages pour finalement débouché dans… le vide !

Impossible de le décrire précisément. C’était comme une nuit sans fin. Nous voyons les lunes et les étoiles avec une netteté parfaite, mais il n’y avait plus de ciel, plus de diffusion de la lumière. Etait-ce cela ce que signifiait l’absence d’air ?

Le voyage dura des heures, Morrslieb et Mannslieb grossissant sans cesse dans notre champ visuel. Enfin, cette dernière finit par occuper l’intégralité de la vitre. Bientôt, nous pûmes distinguer les détails de sa surface. Tout était du même gris uniforme, avec des plaines et des montagnes sans la moindre trace de vie, qu’elle soit animale ou végétale. Enfin, le navire se dirigea vers un bâtiment et entra par une immense porte qui se referma derrière nous. Notre appareil s’immobilisa près d’un quai intérieur, flottant à quelques mètres du sol.

Le bâtiment générant l’éclair de fin du monde n’était pas loin, mais il allait falloir s’y rendre à pied. A-t-on déjà connu plus étrange randonnée ? Oh, bien sûr, j’avais déjà même changé de réalité. Mais justement tout était là : nous étions toujours dans notre dimension, notre monde. Il n’y avait aucun artifice, aucune magie. Tout était bien réel, montrant à quel point le Vieux Monde qui pour la plupart des gens constitue l’intégralité de l’Univers n’en est en fait qu’une infime poussière ! D’ailleurs, je pus au passage admirer notre point de départ.

Là-bas, si loin. Minuscule boule lumineuse perdue dans une nuit sans fin. Nous étions sans doute les êtres vivants les plus éloignés de chez eux qui n’aient jamais vécu. Il me vint alors une pensée, un souvenir. Ce moment où les enfants sorte pour la première fois de la maison et s’élance vers la première colline, la gravissant avec l’émerveillement et l’enthousiasme de la découverte d’un monde nouveau, effrayés par leur propre audace. Et finalement, leur but atteint, haletant, ils se retournent pour découvrir, ravi, à quel point leur maison est si petite là-bas au loin.

Déesse, quelle colline nous venions de gravir…

Les sensations durant cette marche furent aussi multiples qu’inattendues. Nos corps paraissant plus légers, le silence total, l’absence de vent, la poussière s’envolant comme mue par une explosion à chaque pas… Et surtout, l’éclair vert. Maintenant que nous en étions tout près, il nous apparaissait tel un colossal pilier de lumière, si large que nous ne pouvions en voir les bords ! Et enfin, nous parvînmes à sa base, dans un nouveau bâtiment.

Warhammer - Le Réveil du Géant, récits par les joueurs Base_d11

Parcourant l’unique couloir, nous débouchâmes dans une salle en forme de croissant où se trouvait un enfant face à une tablette de boutons et de manettes. Oui, un enfant.

Warhammer - Le Réveil du Géant, récits par les joueurs Pnj_le10

Nul doute que les apparences étaient trompeuses et qu’il n’était pas humain. Néanmoins, comme il semblait amicale et d’humour causante, je tentai de nouer le dialogue. Nous apprîmes rapidement qu’il s’agissait de l’opérateur régissant l’éclair et qu’il était très enthousiaste à l’idée de ses conséquences. À ces mots, Sire Charles n’hésita pas. Il dégaina et du même mouvement fluide décapita la créature, révélant sa véritable nature : un assemblage de câbles et d’aciers.

Un rugissement de colère raisonna dans la pièce. Katak !

Warhammer - Le Réveil du Géant, récits par les joueurs Pnj_ka12

Hurlant sa haine de nous voir une ultime fois interférer avec ses plans, il fit coulisser le mur concave de la pièce, révélant qu’elle était en fait ronde. Il était là, entouré de quelques golems d’acier pour l’appuyer. Enfin, si en veut ; il ne restait plus grand-chose du fier Ancien qui nous avait défié à plusieurs reprises. Sa véritable apparence était à l’image de son âme : totalement monstrueuse ! Une abomination énorme rappelant vaguement un fœtus humain piégée dans un énorme bocal rempli de fluide et muni de membres mécaniques !

Warhammer - Le Réveil du Géant, récits par les joueurs Pnj_ka13

Je ne pouvais en croire me yeux alors que je réalisais que jamais nous n’avions vraiment vu Katak. Il s’agissait toujours de projections ou d’image sur ses fenêtres ! Quoi, était-ce là tout ce qui restait de l’orgueilleux Ancien auteur de tant de crimes ?

Mais il en fallait plus pour nous stopper, en particulier Sire Charles secondé de Hallbjörn. Mugissant un cri de guerre, les deux formidables guerriers chargèrent l’Ancien.

J’avais déjà vu Hallbjörn combattre lors des escarmouches du voyage, mais ce n’était que contre la piétaille, simples nuisances pour lui. Face à un tel adversaire, il put déployer tout son talent du maniement de son lourd marteau à deux mains. Quant à Sire Charles, il n’était bien sûr pas en reste, et je pus constater la radicale différence de style des deux combattants.

Sire Charles jouait la prudence, s’abritant derrière son bouclier et guettant l’ouverture lui permettant de placer une botte précise de sa lame. A l’opposé, Hallbjörn misait tout sur sa puissance de frappe, son marteau s’abattant sur la structure d’acier de son ennemi avec la terrible régularité d’un métronome, ne prenant que le temps d’esquiver la réplique.

Et pourtant, les deux guerriers, véritables machines de guerre, combattaient à l’unisson dans un parfait accord mortel. Chaque esquive de l’un offrait une ouverture à l’autre, aucun mouvement superflu ou maladroit qui entrainerait une gêne mutuelle. Leur instinct guerrier, fruit de leur expérience d’innombrables combats, leur garantissait une véritable symbiose braquée sur un seul but : abattre le titan !

Et enfin, avec un dernier mugissement de rage et de frustration, le bocal de l'engin se brisa, et la pitoyable créature tomba sur le sol dans une mare du liquide le maintenant en vie. Aussitôt, privés de leur maitre, ses suivants arrêtèrent le combat alors que Katak s'agitait misérablement tel un poisson tout juste péché. Implacable, Hallbjörn s'approcha et ne daigna même pas se servir de son marteau.

Ainsi finit l’un des derniers témoins d’une civilisation disparue, l’Ancien qui avait mis en péril le Vieux Monde en voulant, par sa folie égocentrique, retrouver une gloire illusoire : la tête écrasée sous la botte bardée de fer d’un barbare du Nord.

Aussitôt, tout le bâtiment se mit à trembler. Suivant les prévisions du Seigneur du Changement, la mort de Katak signifiait bien celle de ses installations. Alors que nous étions encore à l’intérieur, entouré d’un environnement hostile à la vie même !

Une nouvelle fois, nous n’eûmes même pas le temps de souffler. De nouveau à l’extérieur, nous progressions par bonds gigantesque, preuve que la notion de poids n’a rien d’absolu. Mais plus tard pour les analyses ! Nous nous engouffrâmes dans le vaisseau où nous accueillit la voix de Demêkh. Celui-ci lança la puissante machinerie à distance et le vaisseau décolla au milieu du cataclysme qui se déchainait ! Étrange de voir de si formidables explosions dans le silence total. Et finalement nous étions de nouveaux en route pour notre monde tandis que derrière nous une ultime explosion mit fin à l’éclair qui nous avait menés jusqu’ici.

Après des heures de trajets, nous pouvions de nouveau contempler les terres connues, les mers et les côtes. Au passage, je notais que les cartes étais plutôt juste malgré la difficulté de ne pas avoir une vue d’ensemble, hommage soit rendu à nos cartographe. Hélas, il semblait que le vaisseau avait été endommagé, car nous pouvions voir qu’il se dirigeait non pas vers le vieux monde, ou même le continent noir, mais vers le nord, en pleine Terre Chaotique !

L’arrivée fut brutale. Le choc tel que je dus perdre connaissance pendant quelques minutes. Enfin, ouvrant les yeux, je pus constater deux choses. La première, l’armure de métal souple ne me recouvrait plus, le talisman ayant vidé ses dernières réserves. La deuxième était que, par la vitre avant fissurée, nous pouvions voir que nous nous étions échoués dans un marais, où déjà s’approchaient d’inquiétantes silhouettes

Nous avions réussi à sauver le monde, mais nous, perdus dans l’un des territoires les plus hostiles à l’humanité qui soit, qui allait nous sauver ?


Dernière édition par Gildor le Ven 13 Sep 2019 - 20:05, édité 1 fois
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