Rapport de l'officier Carlyle du C.O.P.S.

Affaire Brasca - Cambriolage

Monsieur Thomasso Brasca est le propriétaire d'une casse située entre Gardena et Compton.

Le plaignant déclare avoir fermé sa casse la veille entre 22H et 22H30 pour rentrer chez lui. En revenant ce matin, il a vu quelque chose qui n'était pas là la veille : un cube de ferraille, reliquat d’un véhicule passé à la broyeuse, mais dont il ne se rappelle pas avoir traité. Nous allons voir ce fameux cube (1,50m d’arête). Je prends des photos. Difficile d’avoir une idée de la couleur, à cause du fouillis que c’est devenu. On distingue tout de même un peu de vert.

Je lui donne un formulaire pour qu’il obtienne une subvention pour qu’il fasse refaire sa caméra de sécurité, dépourvue de matériel d'enregistrement - cela aurait permis de repérer un suspect. Il garde ma carte, et promet de me rappeler si quelque chose de nouveau en rapport avec cette affaire lui venait.

Résultat de l’analyse de la carcasse : correspond à la voiture empruntée la veille par Madame le Maire, la plaque d’immatriculation concordant. On trouve à l'intérieur un échantillon de sang, celui de Chico Ray. Chico Ray, ethnie Latino, établi à Gardena, arrêté il y a quelques années pour vol à main armée dans une épicerie.

Chico Ray habite chez une certaine Esperanza Reyes, 68 ans, veuve et mère d’un fils unique. L’habitation est en face de la casse, de l’autre côté de l’autoroute. Madame Reyes est inquiète : son fils est parti la veille pour l’hôpital après s’être « blessé », mais n’a plus donné aucune nouvelle depuis. Madame Reyes craint que les fréquentations de Chico lui attirent des ennuis. Je laisse ma carte à Mme Reyes au cas où il y aurait du nouveau, puis nous allons dans l’hôpital principal le plus proche. Pas d’admission au nom de Chico Ray, et le préposé d’accueil ne reconnaît pas l’homme sur la photo. Nous nous résolvons à prospecter par téléphone tous les hôpitaux du quartier, en espérant que l’un d’eux ait enregistré Chico Ray.

Nous finissons par tomber sur le bon hôpital. Chico Ray s’est pris une blessure par balle en pleine poitrine. Le docteur refuse de nous laisser voir le patient, jusqu’à ce que mon binôme, l'officier Sanders, le convainque de nous permettre de lui parler.

Nous mettons Chico Ray en confiance. Il a trouvé la voiture, abandonnée à Gardena, avec les clefs de contact, un peu plus haut que chez lui sur la Main Street (200m de chez lui). Il a fait une virée avec. Après que l'officier Sanders ait promis de ne pas lui créer des ennuis, il a accepté de parler. Il nous donne le lieu précis où il a trouvé la voiture, et ajoute qu’il a voulu s’en servir pour renverser un épicier qui lui avait manifestement « piqué sa nana », un certain Gabrielo Silva. L’épicier s’est défendu à coups de revolver, et Chico Ray a pris la fuite. Il a ensuite filé au plus vite pour balancer la voiture à la casse de Thomasso Brasca, où il est employé.

Affaire Rory - meurtre d’un C.O.P.S. dans l’exercice de ses fonctions

L’enregistrement de la dernière vidéo de service de l’officier Rory montre un suspect. Visage non visible, mais il porte un foulard bleu caractéristique d’un gang. L’officier Wong me demande de faire jouer mes contacts sur le sujet. Renseignement pris auprès de Nicholas « Fun Nick » Johnson, donné en échange d’un allégement de peine pour son cousin, Tyler Clinton, arrêté pour consommation de stupéfiants.

Le foulard est le signe distinctif du Gang des Cuzz, dont le chef reconnu est Bull Salma. Leur quartier général est situé dans un Super Duper Mart désaffecté non loin de la zone industrielle où l’officier Rory a été abattu.

Disparition de la Maire

Le briefing du matin suivant nous met devant le fait accompli ; cela fait vingt-quatre heures que la Maire a disparu. Une photo a été transmise au commissariat : Madame la Maire attachée à une chaise, avec une fenêtre donnant sur Downtown L.A. Vu la hauteur du bâtiment, et l’angle et la distance où l’on voit Downtown, nous pensons que la photo a été prise dans un immeuble à South Central. Avec l’officier Sanders, je vais trouver mon contact, Larry Laughter, un sans domicile fixe habitant le coin. Contre un peu d’argent, il nous emmène dans un endroit qui pourrait se rapprocher du lieu, en tout cas en hauteur et en orientation. La photo pourrait provenir d’un endroit entre El Segundo et Gardena.

Les officiers Cutter et Miller vont eux-mêmes à la pêche aux indices dans les quartiers prisés de la ville.

En recoupant les informations, nous pensons que l’immeuble que nous cherchons se trouve à Gardena. L’officier Sanders rappelle que c’est dans ce quartier qu’habite Chico Ray, le voleur de la voiture. Nous faisons alors une ronde dans Gardena, et pouvons repérer deux immeubles qui pourraient être le bon.

Grâce au talent de bagout de l’officier Cutter, qui se fait passer pour un agent immobilier, nous savons exactement où chercher : le septième étage, appartenant au groupe Weyland. Le capitaine mobilise une petite armée, avec le S.W.A.T. Il nous propose de mener l’assaut, avec de l’équipement du S.W.A.T.

L’officier Wang demande le maximum de renseignements sur la topographie des lieux. Nous sommes sûrs que les preneurs d’otage ne pourront pas fuir par hélicoptère. Nous nous dirigeons vers un immeuble voisin, et l’officier Walsser, qui nous accompagne, monte au huitième étage, suivie par l’officier Miller. Avant de partir, celui-ci conseille de nous renseigner : peut-être qu’un C.O.P.S. vindicatif aurait eu des problèmes avec la Maire dernièrement, et aurait eu des envies de vengeance ? Mais renseignements pris, rien de tout ça.

Après avoir étudié de nombreuses options, la seule issue possible est d’envoyer le S.W.A.T. à l’appartement qu’on soupçonne être les lieux ciblés, des flics vont évacuer les appartements mitoyens, et nous autres C.O.P.S. restons en deuxième ligne.

L’équipe donne l’assaut. Malheureusement, nous ne trouvons qu’un appartement vide. Seule la chaise est laissée en place. Nous nous rendons compte alors que la publicité sur le panneau à la fenêtre n’est pas la même, elle a été changée.

L’agent Wang fait des recherches : la publicité a été changée il y a une bonne quinzaine de jours. Il y a probablement du trucage là-dessous. Pour commencer, on ne voit pas le visage de la Maire sur la photo… et donc, c’est probablement une imposture. Et pour les vêtements ? La Maire était habillée par une agence nommée « Proconsult ». Les auteurs de l’enlèvement ont pu obtenir les informations sur le costume qu’elle porterait à l’occasion de l’événement durant lequel elle a été enlevée, afin de prendre en photo une complice grimée, et avoir une photo crédible.

Tout ceci implique des moyens plutôt gros… Si ça se trouve, la Maire aurait organisé son propre enlèvement ? Ou alors, c’est Tatanka, le flic qui a flirté avec la Maire ?


Rendez-vous C.O.P.S.

Rentrée chez moi, je reçois un mail d’un de mes contacts, monsieur Schneider. Il veut me rencontrer au plus vite, à vingt heures, à Santa Monica. Cela me laisse le temps de prendre une douche et de faire une sieste. J’envoie une « invitation » à Miller, Wang et Mustaq.

Nous nous retrouvons devant une magnifique villa. Nous nous rendons compte que le portail est mal fermé, comme s’il avait été forcé. Je sors mon arme de service. Mustaq s’avance. Un homme de type asiatique sort de la maison et vient à notre rencontre. Il prétend être le majordome, et nous invite à sortir, Schneider serait sorti. Miller veut l’intimider en lui demandant ses papiers. L’individu commence à paniquer, et le repousse. Mustaq réagit immédiatement.

Wang et moi nous précipitons vers l’intérieur de la maison. Nous voyons dans le grand salon deux Chinois, dont un sur la mezzanine qui fait mine de s’enfuir. Wang essaie de lui tirer dans les jambes, et le touche à l’abdomen.

Un autre individu suspect fait mine d’entrer dans le salon, mais file à notre vue. Je lui cours après pour le rattraper. Je le poursuis, et le rattrape. Je le braque avec un « Ne bougez plus ! » Devant son refus d’obtempérer, je lui tire dans la jambe. Malheureusement, la blessure ne le ralentit pas, il s’échappe par la fenêtre. Je suis les traces de sang pendant un temps, hélas il finit par me semer.

De retour à la villa, Wang me confie l’étendue du désastre ; elle a retrouvé Schneider mort dans la piscine. D’après elle, il avait un lien avec l’enlèvement de la Maire. Il voulait probablement se mettre à table ?

Après rédaction du rapport sur cette affaire, je peux rentrer me coucher.


Coup de poing à Hawthorne

Jeudi 30 mai. Mustaq suggère à Wang d’aller chercher s’il n’y aurait pas récemment un nom à connotation chinoise dans les affaires en cours.

Au briefing, le capitaine Skripnick semble effondré, et sur les nerfs. Il distribue des papiers en parlant des enquêtes en cours, et donne les résultats de la nuit dernière. Le Chinois maîtrisé par Mustaq a été interrogé. Lui et ses camarades ont voulu passer Schneider à tabac, car celui-ci aurait rendu un de leurs « jouets » en mauvais état. En voyant Schneider mort, ils ont voulu rapidement fouiller la maison pour prendre une compensation.

Wang souhaite parler à la prostituée susnommée, se demandant si elle n’aurait pas servi de fausse Maire.

Le capitaine annonce une opération coup-de-poing, une autre : à midi, la mafia irlandaise procédera à une vente d’arme à une bande de gangstas. Tous les C.O.P.S. présents seront envoyés pour arrêter la transaction. Rendez-vous à 11H10 en salle de briefing, prêts à l’action.

Le capitaine passe alors au rétroprojecteur un article de journal rédigé par un petit scribouillard, comme quoi une grosse assurance-vie a été établie au nom du mari de la Maire, qui n’est autre que Tatanka. Le capitaine est furieux ; maintenant toute la ville sait que la Maire était mariée à un C.O.P.S.

En attendant le briefing, je vais faire une séance de gymnastique pour me détendre. J’en profite pour donner un coup de téléphone à madame Rey, pour avoir des nouvelles. Malheureusement, elles ne sont pas bonnes. Je contacte également Fun Nick, et lui promets 200 dollars pour toutes les informations qu’il pourrait me donner sur cette vente d’armes. Il me parle d’un petit gang de cinq à six individus qui voudraient devenir une bande de mercenaires, et s’élever dans l’échelle des gangs.

Nous sommes trois équipes de C.O.P.S. autour de la zone d’échange. L’une des équipes est sur un zodiac – le quartier de Hawthorne est partiellement inondé, je rappelle. Je réussis à nos obtenir un fusil de sniper, qui sera utilisé par l’officier Miller.

Nous sommes en position. Je reconnais une voiture modèle SUV peinte aux couleurs du gang des Smoking Rabbits. Quatre individus afro-américains armés d’armes de poing et de fusils mitrailleurs en sortent, et se mettent en position pour attendre. Miller repère un autre SUV arriver à la suite du véhicule suspect, celui-ci a l’air tout ce qu’il y a de plus standard, puis un troisième du même modèle. Les deux SUV s’arrêtent. Des individus caucasiens en sortent, et la transaction commence : l’un des Smoking Rabbits amène un grand sac de sport. Les Irlandais sortent une caisse, et l’ouvrent, révélant une bonne quantité d’armes. L’un des Irlandais ouvre le sac, et approuve de la tête. Chacun repart avec le contenant amené par l’autre. Dans notre radio, le chef nous ordonne d’y aller, en tâchant de les prendre vivants. L’agent Wang refuse d’agir avant la première sommation. Les coups de feu pleuvent déjà. L’officier Miller réussit à éclater deux pneus de voiture, ce qui empêchera les Smoking Rabbits de filer. Deux des gangstas ramassent l’une des caisses contenant les armes et se dirigent vers l’un des SUV des Irlandais. Nous voyons l’un des Irlandais projeté au sol par une balle en pleine tête. Alors qu’on avait dit « vivants » ? L’un de nos officiers est mis à terre ! L’officier Mustaq s’énerve et défouraille l’un des gangstas portant la caisse.

Nous éclatons joyeusement les pneus des véhicules, mais une deuxième détonation de sniper retentit, et un autre Irlandais est tué sur le coup. Il n’y avait qu’un seul sniper dans notre groupe d’intervention, ce qui signifie que quelqu’un d’autre est en train de faire le ménage.

J’encaisse plusieurs balles, heureusement mon armure tient bon. Je crie de toutes mes forces sur le gangsta encore en état de nous poser des problèmes. Il jette aussitôt son arme et se met à genoux. Le mystérieux sniper abat le dernier Irlandais en fuite. Wang nous signale la position de cette personne dangereuse. Je me précipite vers le bâtiment pour aider Wang à rattraper notre cible. J’arrive à temps pour voir Wang mettre les menottes au tireur embusqué, qui s’avère être une femme, d’apparence athlétique et aguerrie.

On retrouve l’arme de notre tireuse embusquée. Il paraît qu’un tiers des tireurs d’élite sont des femmes. Mustaq devra passer à l’hôpital, il a pris cher. Quant à la tireuse d’élite, Walsser va l’interroger. Elle parvient à convaincre la femme à passer à table.

Cette femme, Joy o’Riordan, a été engagée par un Irlandais du nom de Riley. Elle a été chargée d’abattre tous les Irlandais qui participaient à cette opération. Nous devrions avoir le rapport de la balistique demain, mais il y a peu de chances que cette tueuse soit celle qui a abattu Rory.

On a retrouvé différents papiers parlant de larcins sur les Irlandais, ainsi qu’une photo : celle d’une jeune femme. Miller voit qu’elle porte un collier magnifique. Ce serait bizarre qu’un de ces petits bandits Irlandais puisse avoir un membre de sa famille ayant suffisamment d’argent pour s’offrir un tel bijou. Ce collier serait plutôt typé Indien. Donc, ce collier pourrait être un cadeau de Tatanka à la Maire, que ces Irlandais auraient récupéré ?

Alors que nous nous rendons au bureau du capitaine pour notre rapport, nous voyons Tatanka, en train de lui parler. Bien entendu, il réagit violemment en voyant la photo, il reconnaît immédiatement le collier. L’officier Wang parle alors de la photo de la Maire, et de la société Proconsult.

L’officier Wang va demander un mandat de perquisition chez Proconsult, savoir qui a décidé de la composition exacte de la tenue de la Maire, ainsi que la comptabilité.

Autre chose : on a retrouvé dans le carnet des rendez-vous de Schneider deux entrevues avec un inconnu dont les initiales sont « S.C. ».

Miller va rechercher au pub Irlandais du coin des informations sur Riley, et demande au tenancier de garder les oreilles ouvertes.

L’officier Wang retourne interroger o’Riordan, et joue une autre carte : l’intimidation en lui collant le meurtre de l’officier Rory sur le dos. Sans succès, c’est une vraie tombe.

Mais Miller a une autre idée : il va parler de « S.C. » au barman. Celui-ci pense qu’il s’agit de l’acronyme de Shamrock Club.

À l’attention de Jason Skripnick, capitaine du C.O.P.S.

Capitaine,

J’ai l’avantage de compter parmi les membres du C.O.P.S. depuis quelques mois.

Or, je ne pense pas pouvoir assurer davantage cette fonction.

La réalité sur le terrain ne correspond pas du tout à l’image idéalisée que je me faisais de cette profession, à la fois trop restrictive et trop dommageable pour le psychisme.

En outre, depuis ces quelques mois, je n’ai vu venir aucune évolution, ni aucune opportunité de carrière, de quoi que ce soit, ce qui ne me pousse pas à la réussite.

C’est pourquoi, avant de commettre une irréparable bavure, je préfère quitter le C.O.P.S., avec tous mes remerciements. Je repars à la ferme agricole familiale où je pourrai mieux m’épanouir et me rendre utile à la société en la nourrissant, à défaut de la protéger efficacement.

J’ai déjà restitué mon équipement de C.O.P.S., j’espère que son prochain possesseur s’en montrera plus digne que moi.

Bien à vous,

Linda Carlyle