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La Tentative de Mort Glorieuse de Ragnar Dimzadsson

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Message par max rockatanski Dim 8 Nov 2020 - 19:33

La Tentative de Mort Glorieuse de Ragnar Dimzadsson Pj_rag10


Je meurs….enfin ! Mon corps est en miettes, mon corps n’est que douleur mais mon âme est apaisée. Finie l’errance, fini l’exil. Je vais retrouver mes frères nains et me présenter à Grimnir.
Je rends mon dernier souffle… et je comprends mieux cette expression. Une partie de moi, légère, quitte mon corps, quitte cette terre d’amertume et s’élève, débarrassée de tout fardeau.
Je cherchais une mort honorable depuis un certain temps déjà quand, sans le savoir, je découvris le chemin qui m’y mènerait. L’auberge du Coq Hautain. Ainsi s’appelait l’établissement. Et moi, attablé seul avec ma troisième bière et mon air détaché et ma crête rousse, n’étais-je pas le gallinacé en question.
J’observais le bien étrange duo d’Oreilles Pointues qui venait d’entrer quand un tumulte suffisamment important pour couvrir le brouhaha ambiant se fit entendre à l’extérieur. L’auberge se vida un peu et n’ayant plus personne à mépriser, je suivis la foule avec lenteur, détachement et… ma chope de bière à la main.

La basse-cour se remplissait de nouveaux animaux : Un gros chien pataud, le Capitaine Leonhard Kurtz qui entendait rendre justice avec sa demi-douzaine d’oies, bien rangée, avait envahi l’espace.
Aldebert Hofstetter, le prêtre de Verena qui l’accompagnait ressemblait à un héron noir car il partageait avec cet échassier, ce curieux mélange de grâce et de ridicule.
La volaille était majoritaire puisqu’à cela s’ajoutait un bien vilain vautour. La corde, le fouet et surtout les paires de menottes qui tintaient à ses flancs ne laissaient pas de doute sur sa profession : C’était un chasseur de prime.
Les badauds et la justicaille étaient rassemblés autour d’une fosse profonde où se trouvait un pauvre paysan, sorte de bon bœuf travailleur, qui était accusé d’avoir commis vol et meurtrissures d’animaux et autres graves méfaits dans la région.
Il avait le malheur d’avoir deux bras et deux jambes ce qui le faisait correspondre parfaitement à l’avis de recherche que possédait le vautour. On cherchait un Heinz Garber, le paysan disait s’appeler Emmerich Handler.
À ma grande surprise, un jeune elfe sortit courageusement de la foule, révolté par la parodie de justice qui semblait vouloir se jouer. Le renardeau joueur était accompagnée d’une magnifique Elfe vêtue de rouge qui tenait plus de la louve que de la renarde. (Je meurs, à quoi bon feindre à présent une aversion pour les elfes que la nature a dotée du mépris et de la fatuité pour qu’ils ne soient pas parfaits).
Le doute était mis dans les esprits. Sortant de ma réserve, j’apportais mon soutien intimidant à ce doute. Et une Halfling, telle une charmante petite souris, s’activait à tenter de recueillir des éléments disculpants.

Le prêtre me surprit. Il parla vite, il parla bien. Enquête complémentaire, il y aurait.
Il ne restait plus qu’à remonter le chemin le long de la rivière et trouver des preuves de l’identité du paysan.
Le problème c’est que la halfling semblait avoir des choses plus urgentes à régler, une histoire d’enlèvement d’enfant imminent. Moi, je cherchais l’aventure et la mort alors « abondance de quêtes ne nuit pas ».
Comme je l’ai dit, les halflings sont charmants. Je ne sais pas pourquoi, nous les nains on ne nous apprécie guère mais les halflings, avec leur bonne humeur, leurs petits plats et leur bonhommie, ils attirent la sympathie.
Mais au bout d’un moment, ils peuvent être agaçants. « Vous comprenez, j’ai autre chose à faire, oulala l’enlèvement, un horrible noble, tout ça tout ça » Je mis fin à la discussion d’une auguste baffe assommante. La souris bougeait encore mais semblait calmée.
Je n’étais pas très fier et tentait discrètement de me rattraper en la portant sur mon épaule le temps qu’elle récupère.
À une journée de marche, nous parvînmes au village de Gesdorf dont prétendait provenir le paysan accusé.
Pour une enquête de vérification d’identité, quoi de mieux qu’une auberge. Premier arrêt au Veau Vert. Là, le tenancier, Maitre Bauer, ne nous envoya pas au diable, mais nous indiqua que le dénommé Emmerich Handler habitait la maison d’à côté et l’homme qu’il nous décrivit semblait bien correspondre au prisonnier. Il indiqua également que son voisin était parti il y a deux semaines en quête de meilleures terres, les siennes n’ayant rien produit. Or une nouvelle attaque d’animaux avait eu lieu dans la région trois jours plus tôt, mais par sa sauvagerie, elle semble être le fait des hommes-bêtes de la forêt.
La visite de la maison d’à côté nous confirma l’identité de l’erreur judiciaire. Sa petite fille était son portrait craché et sa femme nous indiqua une marque de naissance sur l’épaule.

Ces éléments semblèrent satisfaire Hofstetter qui néanmoins réquisitionna et l’aubergiste et la famille Handler pour identifier formellement l’infortuné prisonnier.
De retour à la Taverne du Coq Hautain, j’avais soif de bière, mon épée avait soif de sang, mais la grande faucheuse semblait nous éviter. La Justice était pour une fois rendue…enfin pas tout à fait. On avait disculpé le pauvre Emmerich Handler mais on n’avait pas trouvé Heinz Garber… Après tout, cela restait le travail de l’Empire ou des chasseurs de primes.

Il fallait à présent tenir la promesse faite à coup de baffes d’aider la petite Halfling Aubeline Ventregrog qui nous avait si gentiment accompagnés :
Deux elfes, une halfling, un prêtre de Verena et un nain Tueur sont sur un bateau sur le Styr en direction d’Ossino. Aucun ne tombe à l’eau qu’est-ce qui reste ? Une quête ! Empêcher une enfant de huit ans d’être amenée à un « noble malfaisant », le baron Von Radische.
Sur la rivière, nos amis elfes, qui ont bonne vue et mauvaise opinion de l’humanité attirèrent notre attention sur un convoi de bien curieux pèlerins encapuchonnés circulant sur la rive en sens opposé. Les oreilles pointues auraient distingué des armes dissimulées et souhaiteraient les interpeller. Ne croyant pas aux hasards et pressés par notre quête, nous les laissâmes passer.

Arrivés à Ossino, les nouvelles n’étaient pas bonnes. Les craintes d’Aubeline se justifiaient : La gamine avait été emmenée vers le Château Radische. Les traces de chariots étaient fraîches, nos cœurs vaillants, nos jambes légères (ou robustes)…et le convoi attaqué. Dans la clairière, le spectacle n’était pas beau à voir, des pèlerins dépouillés, égorgés, éventrés servaient de repas à l’auberge du Corbeau Fringant.
Nous fîmes demi-tour, suivant une nouvelle piste qui semblait correspondre à nos drôles de pèlerin. Là encore nous fumes aidés dans notre poursuite par les ennemis de nos ennemis. Un spectacle quasi identique au précédent, mais qui fut mieux supporté par des estomacs déjà vides. La gamine n’était pas parmi les victimes.
Par contre, les ennemis de nos ennemis sont aussi nos ennemis, surtout lorsqu’il s’agit de Peaux vertes et qu’ils maltraitent une enfant. Les elfes et halfling sont attentifs, les Gobelins et Orques sont bruyants, le campement est trouvé, mon épée est aiguisée, ma fureur est vengeresse. Fini les généralités, retour au récit et au passé.

Je m’élançai dans la mêlée, fondant sur un Orque de belle envergure et son loup. Dans un premier temps je ne parvenais pas à le prendre en défaut. Fort heureusement mes compagnons, faisaient mouche. Aubeline expédiait avec sa fronde des calots d’acier qui brisaient les membres, Andrealania et Ema, les elfes, lançaient des sorts aux terribles effets. Le prêtre équarrissait Gobs et Orques comme le Grand Maitre des Bouchers d’Ubersreik. Je finis par terrasser l’Orque, chef de la meute, d’un coup d’épée à deux mains balayant qui lui trancha les deux jambes.
Les derniers valides s'enfuirent, nous laissant une gamine apeurée, horrifiée, témoin en peu de temps de trois massacres.
De retour à Ossino, à l’auberge du Cygne Couronné, Aubeline apprit que l’organisation à laquelle elle appartenait ne pouvait s’occuper de la petite et que nous pouvions la déposer au Temple de Shallya, Déesse de l’Amour et de la Compassion.
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