[Résumé de parties] Le journal intime de Syn

11 mai de l’an 1995

Aujourd’hui, il s’est passé une chose bien étrange.
En effet, nous sommes sorties de stases. Encore, s’il ne s’agissait que de cela, ce ne serait pas bien inquiétant. Mais la confrérie entière a été réveillée le même soir, en même temps.
A cette bizarrerie, nous pouvons aussi ajouter que notre bienfaiteur, celui qui a amené nos stases sur le lieu de notre réveil, n’est autre qu’un membre des templiers, qui plus est mort dans la minute de notre réveil.
Que dire de plus ? C’est une situation des plus étranges à laquelle nous faisons face…
Si je récapitule, voici ce que cela donne.

Après l’étonnement des premières minutes, nous avons fait une rapide analyse de la situation. Nous nous sommes incarnées en cinq femmes au beau milieu de la nuit, c’est à dire 23 heures, dans la cathédrale Saint-Pierre-et-Saint-Paul de Nantes. Jeunes diraient-elles toutes mais mon simulacre semble avoir une réticence sur ce point.
Niagara s’est incarnée dans une espèce de bourgeoise trentenaire au nom démesurément long de Isabelle Clémentine Laroche de Savoie.
Kathrista s’est incarnée en Anaëlle Joubert, une journaliste trentenaire qui semble toujours apprécier le travail de terrain.
Oponn s’est incarnée en une bibliophile solitaire nommée Caroline Duval qui ne semble pas avoir compris qu’une trentenaire qui travaille recluse dans un atelier ne va pas trouver rapidement son âme soeur.
Daekian s’est incarnée en Clarisse Gali, une conductrice de poids lourds qui a l’âge d’être la mère de mon simulacre…
Enfin, pour ma part, je me retrouve incarnée en Ambre Perrin, une jeune étudiante de 20 ans, sociable, travailleuse et appréciée des communautés.
Je ne comprends pas pourquoi je me focalise autant sur l’âge des simulacre. Ma foi, mes chutes en ombres doivent décidément toujours être d’actualité. Bref, passons.

Lorsque nous nous sommes incarnés, Vincent Aubert de Tregomain, un client assez régulier du bar où travaille mon simulacre, est entré, un grand sac sous le bras, dans la cathédrale pour y expirer. Ses derniers mots ont été “Déchus, l’épée...”. Vraisemblablement, vu les blessures, il a certainement dû être la cible d’une arme à feu. Les blessures étaient récentes et nous avons donc supposé avec justesse que les agresseurs n’étaient pas loin.
Nous avons fouillé son corps à la recherche d’indices sur les événements. C’est à ce moment que nous avons compris qu’il s’agissait d’un templiers. En effet, il avait une chevalière aux armes des templiers, qui plus est en or. Parmi ses autres affaires, il portait ses papiers d’identité, un étui à arme à feu vide, une carte magnétique, des clés de voiture, des clés possiblement de son domicile et un carton d’invitation pour une exposition.
Dans le sac, se trouvait nos stases… Mais sérieusement, pourquoi un templier, aussi jeune et stupide soit-il, pourrait bien nous libérer sciemment ?

Après avoir tant bien que mal caché le corps dans le confessionnal, nous nous sommes esquivées de la cathédrale. Certaines, comme Anaëlle, sont retournées à leur domicile et d’autres, dont moi, sommes allés au repaire de la confrérie malgré horaire tardive.
Pauvre Vincent, il paraît qu’il faisait partie d’une mouvance d’extrême droite mais il n’a jamais paru comme tel aux yeux d’Ambre.

Étrangement, tous nos simulacres semblent avoir un lien de près ou de loin avec Vincent. Tout n’est pas clair, mais Vincent semble être la quatrième victime d’une série de décès/internement de jeunes nobliaux.

12 mai de l’an 1995

Nous nous sommes donc séparées pour investiguer sur cette affaire sordide.
Pour le moment, nous avons pu relever deux indices.
D’une part, le seule survivant, Denis Guilleret de la Brosse, semble obnubilé par des pierres levées de la région. A noter que la seconde victime s’est donnée la mort près d’un dolmen.
D’autre part, les victimes de l’affaire semblaient s’intéresser à une épée visible lors de l’exposition dont Vincent détenait une invitation. Cette épée, d’après les dires de celles qui l’ont vu, semble contenir du Ka-Lune vivant…
C’est à n’y rien comprendre.

13 mai de l’an 1995

Nous nous sommes retrouvées dans un bar en face de l’exposition et on nous apprend qu’à l’exposition des porteurs d’orichalque étaient présents. C’est à dire, des templiers, des tueurs de déchus, des tortionnaires de nephilim. Mais quelle idée… Nous avons donc quitté les lieux et nous sommes allées au pub où travaille mon simulacre.
Malheureusement, c’était trop tard. Un homme peu discret portant une chevalière de templier nous suivait déjà. Nous nous sommes posées dans le pub et j’ai fait le service y compris auprès du templier douteux. Celui-ci s’est enfui lamentablement lorsque Kathrista lui a offert un verre. Il est toutefois resté en planque devant le pub jusqu’à la fermeture.
Les autres se sont donc échappées de sa surveillance par la porte arrière et ont rejoint le manoir. Lorsque j’ai quitté le service, le templier était toujours présent. Je suis donc allée le voir pour savoir s’il allait bien. Vraisemblablement, il semblait apeuré quand il s’est esquivé comme le couard qu’il est.
J’ai donc tenté de l’envouter mais sans succès. Considérant trop dangereux de laisser un templier connaissant nos visages en vie, je me suis débarrassée de lui.
Après fouille, il portait sur lui une carte magnétique, un portefeuille bien remplis, des clés, une photographie de sa famille et une arme de poing avec silencieux.
Je lui ai laissé la photographie. Après tout, je ne suis pas cruelle à ce point.
J’ai donc rejoint les autres chez Vincent. Nous n’avons rien trouvé d’intéressant si ce n’est des photographies du tumulus des mousseaux et une épée cérémonielle de templier.
Nous avons quitté les lieux pour rejoindre le cadavre précédemment laissé sur les lieux en vue de le cacher au mieux mais trop tard. La police était déjà sur place.

14 mai de l’an 1995

Du coup, nous sommes allées au tumulus. Nous y avons trouvé une entrée d’akasha ainsi qu’un triskel. A notre sortie du tumulus, nous avons entendu une voiture se garer et arrêter son moteur. Nous avons réussi à échapper à la vigilance du nouveau venu et nous nous sommes réfugiées pour un temps dans la voiture. A l’ouverture, les autres sont allées faire la visite guidée du tumulus. Kathrista quant à elle est rentrée chez elle pour rassurer sa famille.
Niagara, Oponn et Daekian se sont ensuite rendues au musée où sont entreposés les objets trouvé lors des fouilles du tumulus. Pour ma part, fatiguée de cette journée interminable, je suis rentrée me coucher. Les trois au musée semblent avoir trouvé le mot “Danae” en enochéen gravé sur un pendentif. Elle pense qu’il peut s’agir de la clé de l’akasha.
J’ai reçu un appel téléphonique à la maison dans l’après midi pour un rendez-vous à Pornic. Une fois retrouvées nous sommes allées au dolmen aux fées. Au loin sur le dolmen, nous avons vu des impacts de gros calibre. Certainement les traces du suicide de Philippe Harscouët de Saint-Georges.
Enfin, nous sommes allées au monolithe où Denis Guilleret de la Brosse a été retrouvé.

15 mai de l’an 1995

Nous sommes plusieurs à constater que des véhicules qui ne sont pas immatriculés du départements de Loire Atlantique (44) et il y a énormément de personnes qui semblent être des templiers, surtout autour de la mairie. Près de la mairie, j’ai pu constater la mésentente entre les templiers locaux et les renforts récemment arrivés. Par ailleurs, l’exposition à la mairie semble d’ailleurs avoir été fermée aux visiteurs.
Les autres se sont donc données pour objectif de trouver de quoi présenter des hommages aux korrigans dans le cas où nous en rencontrions dans l’akasha.
Nous nous sommes données rendez-vous au manoir pour nous diriger ensuite au tumulus.
Nous avons aperçus sur le parking du tumulus deux templiers en surveillance.
Suite à une discussion rapide, j’ai invoqué les enfants rieurs des flèches de Cinah afin de rendre les templiers amoureux de mon simulacre et avoir des infiltrés au sein de leur organisation.
Nous nous sommes donc donnés pour objectif à court terme de voler le sabre de drakomaque de l’exposition. Nous avons initié des discussions stratégiques pour faire diversion et occuper les templiers pendant que l’un de nous se charge de dérober discrètement le sabre.
J’ai donné rendez-vous aux deux templiers pour “profiter du bon temps” et “braver des interdits, par exemple, à la mairie”. Je pense qu’ils vont apprécier la surprise bdsm que je leur prépare. Ils apprécieront certainement moins de se faire sermonner par leur collègues et supérieurs lorsqu’ils découvriront ce que font leurs recrues en situation de crise.